Grâce au rapport Göncz sur le microcrédit et à la polémique qui entourait le financement de ce projet, je suis allé voir ce qu’est ce fameux programme PROGRESS que la gauche tient tant à ne pas dépouiller du moindre centime pour financer les microentreprises et les initiatives individuelles. Car, pour l’instant, à quoi sert réellement PROGRESS, défini comme le « programme communautaire pour l’emploi et la solidarité sociale » ? À produire du papier. À financer des études et des rapports. Car, pour l’instant, le public « cible » de PROGRESS, ce ne sont ni les chômeurs ni les exclus, ce sont les décideurs politiques et les faiseurs d’opinion.
Sur la bagatelle de 700 millions d’euros en 7 ans, certains se refusent à prélever 100 millions pour le microcrédit. Un peu moins d’argent pour les profiteurs du système, un peu plus pour les Européens, à budget constant: on ne peut qu’être d’accord! Il est effectivement temps d’arrêter d’observer la misère et les difficultés de nos concitoyens pour agir concrètement. Un bémol cependant: le microcrédit n’a de raison d’être que parce que les « banksters », si prompts à empocher les aides publiques, ne font pas leur travail d’irrigation financière de l’économie.