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Identité nationale : les électeurs de l’UMP doivent (aussi) en tirer les conclusions !

Malgré ses ennuis judiciaires et son bilan catastrophique à la tête de notre pays, Jacques Chirac garde la première place du palmarès politique Ifop pour Paris-Match à paraître demain jeudi, retrouvant « à un niveau de popularité inégalé depuis la création du tableau de bord (novembre 2003) », indique l’institut, avec 78% d’opinions positives. Au-delà du cas de ce retraité de la politique, l’Ifop relève notamment que le débat sur l’Identité nationale « semble échapper à ses promoteurs » puisqu’Eric Besson perd 5 points (à 35%, 40e), tandis que les deux dirigeants du FN mentionnés ici, Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen, gagnent respectivement 2, 20% et 6, 29%.

Dans l’incapacité de changer son fusil d’épaule à quelques semaines des Régionales, Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi soir, que l’identité nationale était « un débat particulièrement noble » tout en condamnant « bien sûr » les « dérapages verbaux ». Au titre de ceux-ci, le mari de Carla Bruni pensait certainement aux propos du maire UMP de Gussainville (Meuse), André Valentin.

Propos que le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre à dit « ne pas partager », alors que Gérard Longuet –que l’on a connu plus inspiré…-, patron des sénateurs UMP et président de la fédération UMP de la Meuse, et Bernard Pancher, député UMP du département, ont réclamé la suspension de l’UMP du maire. Même son de cloche du porte-parole adjoint de l’UMP, Dominique Paillé. « Nous ne voulons pas de cela à l’UMP » a déclaré M. Paillé, « Il n’y a pas de place à l’UMP pour des propos xénophobes et racistes ou pour ceux qui les tiennent » a-t-il ajouté.

Quel est donc le crime du maire UMP de cette petite commune ? Début décembre, interrogé par par RTL et France 2 sur l’opportunité d’organiser un débat sur l’identité nationale, le maire de Gussainville l’avait jugé « indispensable » avant de déclarer: « Il est temps qu’on réagisse parce qu’on va se faire bouffer ». »Par qui? », lui avait alors demandé un journaliste. « Y’en a déjà dix millions, dix millions que l’on paye à rien foutre ». Et lorsqu’on avait demandé à l’élu s’il pensait qu’il « y a trop d’immigrés », il avait précisé : « Sérieusement, je le crois ».

Bref, avec ses mots simples qui ne s’embarrassent pas de subtilités et un sens évident du raccourci, le maire de Gussainville exprime une inquiétude et un constat, très largement partagés par nos compatriotes, sur le bouleversement démographique économique et social généré par l’immigration de peuplement.

Flux migratoires qui se poursuivent à plein régime sous l’ère Sarkozy, ce gouvernement ayant souhaité maintenir le regroupement familial, les avantages pécuniaires et la délivrance à haut débit des cartes de séjour de dix ans renouvelables en faveur des immigrés non-européens. Le seul reproche que l’on peut faire à M. Valentin c’est de manquer de cohérence. S’il condamne l’immigration-invasion il se doit de rendre sa carte de l’UMP, le parti sarkozyste poursuivant dans ce domaine également, la politique initiée par Giscard, Mitterrand et Chirac.

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