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Non, ce n’est pas la faute du Père Noël !

Anne de Danne, présidente de la commission pour la prévention et la prise en charge de l’obésité a remis son rapport au président de la République, a annoncé jeudi l’Elysée dans un communiqué. Selon l’étude ObEpi publiée en novembre et réalisée par le laboratoire Roche, en partenariat avec l’institut de sondage TNS Healthcare Sofres, 6,5 millions de personnes seraient obèses en France, soit 14,5% de la population adulte. L’obésité chez l’adulte a progressé régulièrement depuis 1997, en passant de 8,5% de la population à 14,5%, selon cette étude menée tous les trois ans depuis douze ans. un phénomène qui n’épargne pas les enfants, une évolution fâcheuse qui serait indirectement de la faute du…Père Noël !

Nathan Grills, un chercheur australien diplômé de santé publique dont l’étude a été publiée jeudi le British Medical Journal , explique en effet doctement que « Sur le plan épidémiologique, il y a une corrélation entre les pays qui vénèrent le Père Noël et ceux où le taux d’obésité des enfant est élevé ». L’image du Père Noël promeut, affirme-t-il, le message qu' »obésité est synonyme de bonne humeur et de jovialité ». Le Père Noël pourrait aussi être accusé de certaines activités dangereuses, et notamment de ne jamais mettre sa ceinture ni porter un casque quand il voyage autour de la Terre en traîneau ».

Le Dr Grills s’indigne également de la tradition de certains pays de laisser au Père Noël des gâteaux et du brandy, ce qui « est mauvais pour son tour de taille et pour l’obésité parentale ». « On devrait plutôt, dit-il, l’encourager à partager avec les rennes les carottes et le céleri qu’on leur laisse ». Le docteur Grills nous livre là un condensé assez stupéfiant d’hygiénisme et de politiquement correct à la sauce anglo-saxonne.

N’en déplaise à Nathan Grills, l’obésité ne touche pas que les pays occidentaux qui ont la coupable inclinaison d’aimer le Père Noël. Il s’agit d’une maladie qui concerne principalement, nuance, les pays riches, même si elle frappe souvent les catégories sociales les plus défavorisés. L’obésité est un des grands fléaux de ce début de millénaire, conséquence directe des désastreuses modes alimentaires qui sévissent aux Etats-Unis et que ce pays exporte dans le monde entier via l’active propagande publicitaire des trusts de l’industrie alimentaire.

Les dernières études sanitaires américaines révélent ainsi qu’un quart des Américains sont obèses à l’âge de 36 ans, les cas d’obésité ayant doublé depuis les années 60, avec une forte accélération au cours de la décennie écoulée.

Mais dans des pays ou l’image même du Pére Noël est vouée aux gémonies, le surpoids fait aussi des ravages. Ainsi, Dans des pays comme l’Egypte, 35% de la population est obèse, 24% en Arabie Saoudite, 40% au Koweit. Nous touchons là aussi à une des conséquences du mondialisme sur la santé publique et à la perte des repères culturels qui fondaient jusque là les habitudes nutritionnelles.

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