Le Président du MPF, parti déserté par ses électeurs et ses derniers militants, a rejoint la majorité présidentielle –son « comité de liaison ». Ce qui l’autorise a tenir une nouvelle fois dans les colonnes de ce quotidien, son double discours habituel qui achève de rendre inaudibles, et au final peu crédibles, ses postures patriotiques et souverainistes.
Interrogé sur la définition de la France donnée par Eric Besson -« la France n’est ni un peuple, ni une langue, ni une religion ni u territoire, ce n’est qu’un conglomérat de peuple (…), il n’est de France que de métissage »-, il évoque certes des divergences avec le ministre de l’immigration massive. Mais il conclut son propos en félicitant M. Besson « d’avoir eu le courage de porter ce débat ».
Le « courage » ?! De deux choses l’une, soit le président du MPF croit à ce qu’il dit, et c’est proprement dramatique, soit il choisi de cautionner, vaille que vaille, la politique de submersion démographique menée par ce gouvernement à l’encontre du peuple français, et ça l’est tout autant. Le courage aurait été de dire que cette poursuite des flux migratoires est incompatible avec la notion même d’identité nationale. Mais MM. Besson et Sarkozy, comme la direction de l’UMP prônent il est vrai un « modèle de société » aux antipodes des convictions de la droite nationale… et souverainiste.
M. de Villiers a-t-il oublié les tracts de son parti lors de la présidentielle de 2007 s’inquiétant de la poursuite de l’immigration, se satisfait-il aujourd’hui de la poursuite du regroupement familial, de la non remise en cause du droit du sol, des chiffres officiels énoncés par le ministère de l’Intérieur pour la seule année 2009 : prés de 200 000 cartes de long séjour renouvelables distribuées, 110 000 naturalisations, 20 000 clandestins régularisés ?
Au-delà, M. de Villiers feint également de croire que ce débat est libre. Or, pour qu’il y ait réellement débat, il faut que des opinions divergentes puissent s’exprimer. Ce que ne souhaite pas à l’évidence Eric Besson, comme viennent de le constater les Conseillers régionaux FN du Rhône avec lesquels le ministre de l’immigration massive a refusé de discuter lors de sa venue à Lyon aujourd’hui. « Contrairement à sa propre directive ont noté aujourd’hui les élus frontistes dans un communiqué, le public n’est pas admis davantage. Seul un auditoire trié sur le volet aura accès aux salons dorés de la préfecture ! ».