Sortant de sa léthargie, Christine Boutin, à la tête d’un groupuscule co-fondateur de l’UMP, baptisé Parti-Chrétien Démocrate (PCD), a déclaré hier « s’opposer fermement aux projets du gouvernement en faveur de l’IVG » -en l’occurrence ceux du ministre de la « santé », Roselyne Bachelot. Elle a fustigé pareillement « la campagne d’affichage sexualité, contraception avortement, un droit, mon choix, notre liberté » subventionnée par le Conseil régional d’Ile-de-France .
Mme Boutin s’indigne notamment de ce que Mme Bachelot « (veuille) faire de l’IVG une composante obligatoire de l’offre de santé ». « La seule politique de prévention possible et humainement souhaitable ne peut être que le développement d’alternatives à l’IVG, ainsi que la promotion et le soutien à la maternité ». Une dernière phrase qui semble sortir tout droit du programme du FN en faveur d’une vraie politique familiale et d’accueil de la vie …
Ex ministre du Logement et de la Ville du gouvernement Fillon -poste où elle a démontré qu’elle n’était vraiment pas une adepte de la préférence nationale…- ayant toujours soutenu les candidats de la droite mondialiste, les indignations de Christine Boutin tombent un peu à plat. Elles auraient certainement une toute autre portée si elle émanait d’une personnalité ayant courageusement rompu les ponts avec des politiciens menant une action diamétralement opposée à ses convictions dans le domaine évoqué plus haut.
Mais la cohérence n’est pas le point fort de Christine Boutin : Le Figaro rappelait hier qu’ « elle s’est engagée à soutenir partout (aux élections régionales) les listes de la majorité. Avec 10 places éligibles sur un total de 25 candidats, la présidente du Parti chrétien-démocrate reconnaît avoir reçu plus qu’elle ne demandait. Elle voit dans cette générosité une évolution majeure des relations entre l’UMP et les partis partenaires ». Finalement, Mme Boutin ne se plaint pas trop, pas trop fort…