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Pathétique

« Si je peux contribuer à faire reculer le FN, je ne m’en priverai pas ». C’est en ses termes que le 26 octobre dernier, Eric Besson résumait l’objectif qui était celui de Sarkozy et de l’UMP en lançant le débat sur l’identité nationale, visant à couper l’herbe sous le pied à l’opposition patriotique dans la perspective des élections régionales.

Un débat qui s’est soldé lundi de manière assez pathétique, à l’issue du séminaire gouvernemental consacré à l’identité nationale –une heure montre en main-, par une conférence de presse réunissant François Fillon, le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Education, Luc Chatel,  et le ministre de l’Immigration massive , Éric Besson.

Séminaire rapporte la presse qui a vu plusieurs membres du gouvernement lâcher leur fiel –Fadela Amara, Hervé Novelli, Bruno Le Maire… furieux de la tournure prise par un débat qui a révélé au grand jour les contradictions de la droite sarkozyste. Comment en effet se draper dans la défense et l’exaltation de l’identité nationale, tout en poursuivant les grandes lignes d’une politique euromondialiste qui présuppose justement l’abaissement de l’Etat nation et l’éradication des particularismes constitutifs du peuple français ?

Comme l’avait relevé Jean-Marie Le Pen, la droite mondialiste en se saisissant de ce sujet à des fins électoralistes, a ouvert la boîte de pandore des légitimes revendications de nos compatriotes en faveur d’un sursaut identitaire face à l’immigration-invasion.

Pour finalement aligner «quatorze propositions» proprement indigentes au regard des espérances et des craintes de notre peuple –voir les résultats du sondage TNS Sofres sur le sujet dont nous nous faisions l’écho hier.

M. Fillon annonçant que le président de la République «s’exprimera sur ce thème en avril» a exposé rapidement les mesures envisagées, que ne renieraient pas un gouvernement de gauche lambda, ce qu’expose implicitement un article du Figaro qui explique que « le premier ministre n’a souhaité retenir que les aspects les plus consensuels » -la rupture promise par le candidat Sarkozy attendra encore.

On l’aura compris, la politique d’immigration de peuplement et de préférence étrangère initiée par Giscard et Mitterrand se poursuivra de plus belle ; la mise en place d’une politique patriotique hardie, passant par l’assimilation des populations d’origine non-européenne ayant vocation à rester sur notre sol, est reportée aux calendes grecques.

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