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Retraites : jusqu’où vont-ils aller ?

L’épineuse question des retraites, sur laquelle le PS a du mal à s’exprimer clairement, est actuellement débattue alors que les partenaires sociaux se retrouvent à l’Elysée pour un sommet social sur ce thème. .

Selon une enquête réalisée par OpinionWay publiée aujourd’hui dans le quotidien gratuit Métro, à la question de savoir à qui ils font «le plus confiance pour sauvegarder le système des retraites», seulement 21% des Français répondent «le gouvernement», 45% «les salariés eux-mêmes», 24% «les syndicats de salariés» et 14% «l’opposition de gauche». 19% répondent «aucun» de ces acteurs, précise l’étude.

L’Hebdomadaire Rivarol relevait la semaine dernière que « si le gouvernement Fillon n’a pas encore dévoilé ses batteries, il s’orienterait vers un recul de l’âge légal à 65 ans (…). Autre angle d’attaque pour l’Exécutif, la prolongation de la durée de temps de cotisations — qui n’a cessé d’augmenter, passant de 37,5 à 40 ans d’abord pour le privé seulement (1993) puis aussi pour le public (2003). Elle sera de 41 ans à partir de 2012 puis de 41,5 ans en attendant plus (…). Mais l’allongement incessant de la durée de cotisations contraindra les actifs qui ont fait de longues études, ce qui est de plus en plus fréquent, à travailler très au-delà de 65 voire 70 ans. Est-ce raisonnable ? Et d’ailleurs faisable, compte tenu du tarissement de l’emploi ? ».

« Reste enfin la question du montant des pensions » dont « le calcul pourrait être changé, le public devant s’aligner sur le privé ». Malgré les engagements de Sarkozy, « il y aura bien une diminution globale du montant des pensions qui sont pourtant très souvent dérisoires, notamment dans l’agriculture. Et les pensions de reversions aux veuves sont encore plus faméliques ».

Ouvrons ici une parenthèse pour rappeler que le Front National, dans son programme de gouvernement avance pour sa part des propositions, claires, concrètes et cohérente. Au nombre de celles-ci il se prononce tout d’abord pour une harmonisation aboutie des régimes de retraite, en regroupant les différents régimes de base en un seul régime national, géré directement par l’État et sous contrôle du Parlement.

L’opposition nationale est favorable également au retour à 65 ans de l’âge légal de la retraite pour tenir compte des parcours (entrées tardives sur le marché du travail, périodes de chômage…) après 40 annuités de cotisation et la liberté donnée aux Français de travailler au-delà s’ils le désirent.

Le FN souhaite aussi la mise en place d’une proportionnalité de la retraite par rapport à la période effective de cotisation ; la prise en compte de la pénibilité du travail et des contraintes professionnelles dans le calcul des annuités sur la base de négociations de branches.

Dans cette même logique de justice sociale, le FN prône l’amélioration et la simplification des pensions de reversion : 60 % de la retraite réelle du conjoint décédé, sans conditions de ressources, pour les veufs ou les veuves de retraités non remariés.

Il est tout aussi impératif de développer les régimes de retraite complémentaire par capitalisation ouverts à tous et dont les versements, auprès d’organismes agréés par l’État, seront déductibles des revenus imposables. Enfin, la revalorisation des retraites et du plafond de la Sécurité sociale selon l’indice d’évolution des salaires relève également d’une ardente nécessité.

Rivarol note pour sa part que « la solution cynique mais que caressent secrètement beaucoup de cercles politiques et philosophiques serait de réduire fortement le nombre de retraités, ce qui résoudrait d’un coup le problème du financement des retraites et celui, tout aussi angoissant, de la dépendance. D’où les campagnes de plus en plus explicites en faveur de la légalisation de l’euthanasie (…). Les Verts et le Parti socialiste ont déjà déposé une proposition de loi au Parlement dans ce sens ».

« Lors de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait lui-même tenu des propos plus qu’ambigus sur ce sujet (…). C’est la logique de ce monde marchand et turbo-capitaliste : lorsqu’un être humain n’est plus bon à travailler, à produire et à consommer, il devient inutile et même nuisible. Il convient donc de l’éliminer en douceur. En le persuadant que c’est pour son bien. Se profile à l’horizon un juteux marché de l’euthanasie où des professionnels pourront faire fortune en profitant sans scrupule de la détresse et de la misère humaines ».

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