Un élève de 17 ans du lycée polyvalent Guillaume-Apollinaire de Thiais (Val-de-Marne) a été blessé à coups de cutter lundi durant un cours d’éducation physique dans le gymnase de cet établissement, qui enregistre son troisième incident grave en milieu scolaire depuis le début de l’année. Selon le procureur Jean-Philippe Bosc, qui souligne la montée en puissance de la guerre entre bandes, «c’est une répétition, ce phénomène d’affrontement, il y a une spirale qui est inquiétante».
Un appel à la grève a été lancé cette semaine dans l’académie de Créteil, une grogne des enseignants qui s’étend, lesquels réclament plus de moyens pour lutter contre l’insécurité et assurent que les caméras de surveillance ne suffisent pas. Le 8 janvier dernier, un élève de 18 ans du lycée Darius-Milhaud au Kremlin Bicêtre avait été poignardé à mort par un de ses camarades et le 2 février, un élève de 14 ans du lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine, a été agressé au couteau par sept « jeunes ».
Ritournelle classique, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a jugé lundi «intolérable que des règlements de comptes se déroulent pendant le temps scolaire» et a condamné «avec la plus grande fermeté un acte de violence tout a fait inadmissible». «L’école ne doit pas devenir un terrain de jeu des bandes», a-t-il ajouté. Faute de volonté politique d’agir à la source du problème, M.Chatel a annoncé la tenue d’«Etats généraux début avril sur la sécurité à l’école»…histoire de faire patienter le gogo…
Le fonds du problème, chacun le sait, résulte bien évidemment de la « babélisation » des lycées, concomitante à l’immigration de peuplement, qui obère la transmission du savoir, génère échecs, déscolarisations, frustrations, violences, incapacité ou refus de s’assimiler au modèle éducatif français. Immigration qui se poursuit à grand train sous le règne sarkozyste, avec la non abrogation du regroupement familial et du droit du sol, et une politique soutenue de délivrance de visas et de naturalisations – 200 000 cartes de séjour de longue durée accordées et 110 000 nouveaux français de papier en 2009 selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
Comme le relevait Jean-Marie Le Pen le 10 janvier dernier dans une allocution destinée à la jeunesse, « comment s’étonner du niveau de l’orthographe qui s’effondre d’année en année quand les professeurs des écoles doivent parfois apprendre à lire et à écrire à des classes dans lesquelles la majorité des parents ne savent même pas parler le français ?
Comment s’étonner que le niveau s’effondre alors que la violence qui submerge les collèges et les lycées transforme l’enseignant en surveillant dont l’essentiel de la tâche se borne à maintenir, autant que faire se peut, le calme ? ».