Propagandiste zélée et convaincue de la « société métissée », Mme Pécresse construit en effet sa campagne sur le dragage éhonté des différentes communautés ethniques et religieuses. Elle est aidée en cela par la présence du délégué interministériel « à l’égalité des chances des Français d’outre-mer », Patrick Karam.
Numéro deux de la liste UMP à Paris, celui-ci entend agréger à la majorité présidentielle le vote des domiens et plus largement des franciliens de couleurs en sa double qualité de guadeloupéen et d’homme ayant « une sensibilité d’extrême gauche » –voir notre article sur ce blog en date du le 18 février.
Avec une vision communautariste totalement assumée, M Karam a réuni la semaine dernière sur la péniche de campagne de Mme Pécresse, des interlocuteurs sarkozytes des communautés africaines, antillaises, arméniennes, asiatiques, comoriennes, haïtiennes , indiennes, libanaises, maghrébines, mahoraises et réunionnaises.
Pour faire bonne figure des représentants des gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels étaient également conviés à ce raout. Les 200 000 serbes présents en Ile-de-France sont également dans le collimateur électoralo-clientéliste de l’UMP, mais il n’est pas certain que ce genre de réunion soit vraiment du goût de la grande majorité d’entre eux…
« On a l’intention de jouer un rôle majeur dans la campagne, de faire basculer le vote en région parisienne, et l’élection devra beaucoup aux Français des diversités », a déclaré M. Karam. En l’occurrence ce dernier se contente de relayer le mot d’ordre sarkozyste visant à rallier à l’UMP le vote des électeurs « de la société plurielle ».
Une frange de l’électorat démographiquement très dynamique, et sans l’appui duquel la droite mondialiste, du fait de la poursuite de l’immigration, du droit du sol et des naturalisations massives, est condamnée à rendre des points à la gauche dans un nombre sans cesse croissant de villes, de banlieues, de circonscriptions et de régions.
Patrick Karam d’ailleurs eu la franchise de l’avouer affirmant notamment que « le temps où les communautés constituaient des réservoirs de voix, faciles, commodes, automatiques, pour le PS, les Verts, pour le PC, ce temps-là est fini ».
Dans la foulée Mme Pécresse et M. Karam, ont présenté lundi à Paris « sept engagements contre les discriminations et pour l’égalité des chances en Ile-de-France » -qui seront repris à terme par l’ensemble des têtes de listes régionales de l’UMP si elles sont élues- visant à acclimater la discrimination positive et les quotas ethniques dans l’attribution des aides et l’accès à l’emploi.