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L’euro : bouée ou boulet ?

Alors que les derniers chiffres indiquant une forte hausse du chômage viennent d’être publiés –nous y reviendrons demain- Le Bulletin d’André Noël s’arrête sur les dernières réflexions du ministre de l’Economie, Christine Lagarde, au sujet de la fluctuation du cours de l’euro.

« Lorsque l’euro était à la hausse par rapport au dollar, elle s’en félicitait, observant que c’était bénéfique pour notre économie puisque le prix des matières premières, dont celui du baril de pétrole, est libellé dans la monnaie américaine. Or, voici que le dollar s’apprécie substantiellement au détriment de l’euro. Ne devrait-elle pas, en toute logique, s’affliger de ce retour de flammes qui va renchérir le prix des matières premières et affecter notre économie ? Nullement ! Elle vient de déclarer que c’est « clairement une amélioration »pour notre pays car cette situation nouvelle va faciliter nos exportations. La France gagne à tout coup ! Or, selon les temps et les moments, on perd ou on gagne, mais pas les deux (…).

« Ces déclarations puériles veulent dissimuler une réalité autrement inquiétante. Alors que l’Union européenne annonçait, au temps de Maastricht, que l’Europe s’était dotée des moyens d’être la zone où la croissance serait la plus élevée, elle est en réalité celle qui en enregistre le moins. Force est de constater que nous sommes toujours tributaires des fluctuations du dollar et de l’économie américaine, pourtant mal en point ! ».

Toujours au sujet des turbulences qui agitent la zone euro, à l’heure ou l’Insee a annonce aujourd’hui une baisse très nette en février du moral des ménages français – première «baisse significative» depuis octobre 2008- Michel de Poncins relève que les inconvénients de la monnaie unique qui rassemble des pays avec des économies tout à fait différentes autour d’un taux de change unique sont connus (…). La source principale de la ruine ( …) se trouve dans l’encouragement des vices économiques qui est intrinsèque à la fixité de la monnaie ».

Le 12 novembre 1997 rappelle-t-il, Giscard d’Estaing avait déclaré au Herald Tribune : « Je ne vois pas à quoi l’euro va servir sinon à perturber gravement le monde des affaires. A chaque fois que je pose la question de savoir si c’est une bonne chose de réaliser la monnaie commune, j’entends toujours la même réponse : il faut le faire parce que nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’être laissés de côté. Les responsables des gouvernements portugais, espagnol et italien m’ont tous fait cette réponse, sans m’apporter la moindre explication. Je n’ai jamais entendu sur ce problème que de mauvais arguments ». Or, c’est le même qui a poussé de toutes ses forces à la constitution européenne !

Michel de Poncins indique encore que « l’aide pratiquement promise à la Grèce par la France et l’Allemagne réunies est tout à fait extravagante car elle va encourager les autres pays en danger, comme l’Espagne et le Portugal, à persévérer dans leurs erreurs ainsi que les mauvais banquiers prêteurs abusifs à ces divers pays ».

« Cette aide va être accordée par deux pays eux-mêmes sur-endettés. La promesse ruineuse ne peut se comprendre qu’à la lumière du projet d’installer sur la planète un pouvoir mondialiste totalitaire ; dans cette perspective, l’Europe et la monnaie unique ne sont qu’un échelon de ce pouvoir en cours de réalisation avancée. Les acteurs du plus haut niveau avouent clairement qu’en aidant la Grèce ils veulent sauver l’Europe et la monnaie unique ».

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