Le FN, notamment dans les assemblées régionales, a toujours combattu avec force, la politique dite de la ville, menée conjointement par l’UMP, le PS et leurs alliées, consistant à déverser à fonds perdus, des milliards d’euros dans les banlieues « plurielles ». Une manne financière prise directement dans la poche des contribuables, au nom de l’intégration sociale et économique « des quartiers », mais qui cache en fait une volonté d’acheter la paix sociale par l’assistanat et l’attribution de juteuses subventions aux associations de copains-coquins.
Privée du logiciel lui permettant de ne pas reproduire les politiques des années Mitterrand et Chirac, l’UMP au pouvoir, sur fond de poursuite de l’immigration de peuplement qui aggrave chaque jour un peu plus le problème- persévère dans la même voie, ruineuse et inefficace, tandis que la gauche s’accroche aux mêmes vieilles recettes éculées.
Le mois dernier, l’inénarrable Daniel Cohn-Bendit, déclarait qu’il souhaitait que les élus écolo-gauchistes dans les conseils régionaux organisent des « états généraux des banlieues » pour faire « discuter ensemble » les différentes banlieues de France et « trouver des solutions ». En clair, d’obliger les Français à mettre encore plus avant la main au portefeuille.
La semaine dernière, le ministre de l’Economie et de l’Emploi, Christine Lagarde, avec à ses côtés la socialiste Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Politique de la ville, a présenté, toujours selon le même schéma de discrimination positive, un énième « partenariat Etat-secteur-privé-pour-combattre-le-chômage-des-jeunes-en-banlieue », à l’occasion de la signature d’une cinquième « charte nationale pour l’emploi des jeunes des quartiers ».
Le criminologue Xavier Raufer, spécialiste notamment des violences urbaines, se livrait le 26 novembre dernier dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles à un constat sans concession de la politique de la ville, qui rejoint grandement les analyses de l’opposition nationale.
« Pour la vingtième fois en trente ans » relevait-il, « le gouvernement va repenser la politique de la ville. Dans les quartiers concernés par celle-ci (8,3 millions d’habitants, 13% de la population française, et plus spécifiquement « son cœur de cible », les 751 zones urbaines sensibles dans lesquelles vivent 4,4 millions de personnes) l’échec est sévère. Le chômage reste imperturbablement le double de celui du pays-pire pour les moins de 26 ans : 40% de sans-emplois ».
« Et depuis trente ans, l’insécurité empire sans cesse dans ses quartiers (…). Désastreuse, la politique de la ville est aussi ruineuse : selon les chiffres, tous officiels, elle a coûté quelques 50 milliards d’euros de 1989 à 2002 –et de 2003 à 2012, le plan Borloo lui consacre encore 40 milliards supplémentaires ».
« Où va cet argent ? poursuit-il. Nul ne semble vraiment le savoir. Peut être sert-il à amadouer émeutiers et racketteurs : en 2002 la Cour des comptes note que de massives subventions sont distribuées à l’aveuglette à 15 000 associations, dont souvent on ignore tout –dans une absence totale de contrôle telle que la Cour dénonce durement une machine sans compteur. Dans son rapport 2008, l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (…) ne dit toujours rien du coût de la politique de la ville ».
« Bien entendu, en 2012, rien n’aura changé (…). Car la politique de la ville telle qu’elle est conçue aujourd’hui (association de l’idéologie et de la bureaucratie), ne peut qu’échouer du fait même qu’elle constitue le désolant fantôme, l’affreux remake de l’agriculture soviétique (…) ».
« Nul, droite ou gauche, n’a jamais fait qu’ajouter couche sur couche à ce ruineux millefeuille bureaucratique, nuisible à l’objet même de ladite politique : paix sociale, tranquillité des habitants, retour des emplois » conclut Xavier Raufer qui plaide en faveur d’une réforme de fond en comble de la politique suivie jusqu’alors « selon trois phases simples et claires : pacification, confiance, retour à la norme et au travail ». Le résumé en quelques mots du programme du FN dans ce domaine…