Les textes de ce parlement confinent parfois à l’absurde, mais je dois dire que dans le cas du rapport de M. Guerrero Salom, vous vous êtes surpassés.
Je passe rapidement sur l’inacceptable demande d’un gouvernement économique et financier mondial, comme sur la contradiction fondamentale qui consiste à déplorer la dépendance extérieure des pays pauvre, tout en leur conseillant une ouverture encore plus importante au commerce mondial. Je passe aussi sur la condamnation hypocrite de, je cite, « la conception mondialisée de l’économie prônant la dérèglementation complète et le rejet de tout instrument de gestion publique », conception qui fut la vôtre, qui au fond l’est encore, et que vous avez imposée ici pendant des années.
Mais le sommet se trouve au paragraphe 26, où vous vous proposez de suivre les conseils de Georges Soros ! L’homme qui ne doit sa fortune qu’à la spéculation ! L’homme qui, en partenariat avec d’autres hedge funds, parie sur un effondrement de l’euro, et spécule sur la dette grecque pour le provoquer ! L’homme qui se moque des conséquences sociales et économiques de ses agissements pour imposer l’ordre économique mondial qu’il souhaite ! Mais il est vrai que ce souhait, bloc euro-atlantique unifié, gouvernement mondial et monnaie planétaire, c’est aussi le vôtre !