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De la débilité gouvernementale…

Le débat fait rage actuellement dans les partis du Système sur  le coût de la politique migratoire, depuis qu’Eric Besson a  annoncé sa volonté de lancer un audit sur cette question, et plus précisément sur l’évaluation chiffrée des mesures d’éloignement des clandestins.  Nous renvoyons ici nos lecteurs aux articles  sur le sujet en ligne sur notre blog  et dernièrement encore à  notre rapide recension de la  monographie de Jean-Paul Gourévitch sur  le coût de l’immigration  dont nous nous faisions l’écho le 8 avril. A cette aune le cas de l’angolais Guilherme Hauka Azanga est un cas d’école qui illustre jusqu’à la caricature la débilité –au sens étymologique du mot- de ce gouvernement. Ce monsieur de 45 ans,  arrivé en France il y a huit ans marié une première fois à une femme qui  lui a donné cinq enfants restés en Afrique, a contracté  une nouvelle union en France, qui l’a rendu père une nouvelle fois de deux autres enfants. « Bon mari,  bon père de famille » selon sa nouvelle épouse,  Guilherme Hauka Azanga  vivant dans l’illégalité   et ses demandes d’asile ayant été rejetées,  avait fait l’objet d’une reconduite à la frontière en janvier et purgé deux mois de prison pour refus d’embarquer.

Conduit à l’aéroport à sa sortie de prison, le 18 mars, il avait été reconduit en France après une escale à Francfort, le pilote ayant refusé de décoller, ce dernier ne supportant pas, paraît-il , que M. Hauka Azanga  soit entravé, celui-ci résistant  à son expulsion. Interpellé le 25 mars à son  domicile  il  devait être expulsé jeudi par un vol militaire au départ du Bourget,  car  le pilote du vol Air France pour Luanda (Angola) avait de nouveau  refusé  d’embarquer M. Hauka Azanga.   La préfecture du Rhône, a finalement expliqué que lors de l’escale de l’appareil militaire à Lisbonne,  l’ « embarquement » de ce clandestin  pour Luanda « n'(avait) pu se faire »…

Vendredi dernier, Hauka Azanga a été  accueilli comme un héros  par une centaine de personnes, à la gare de Lyon  Part-Dieu, notamment par les militants de l’officine extrémiste de Réseau Education Sans Frontières (RESF). RESF   a parlé d’une « énorme victoire », à l’instar des élus de gauche, notamment socialistes qui se sont mobilisés en faveur de ce clandestin. L’avocat de l’Angolais a expliqué –propos rapportés aujourd’hui dans le quotidien Metro–  que « l’acharnement dont a été victime » cet immigré hors-la-loi « s’explique sans doute par (sa) manière originale d’exprimer son refus d’embarquer : il s’était recouvert de ses excréments »…

Terrible  aveu d’impuissance et de faiblesse de l’Etat français, et formidable message d’encouragement au départ pour les millions de candidats africains  à l’émigration, la préfecture du Rhône a décidé de « mettre fin à la  rétention administrative » de M Hauka Azanga devant « l’impossibilité matérielle » de procéder à son expulsion. Mais rassurez vous bonne gens, force reste à la loi puisque il est toutefois précisé que ce clandestin  reste  « en situation irrégulière »…

Si M Hauka Azanga n’a donc pas l’intention de retrouver ses enfants en Afrique, -trois d’entre eux  vivraient en République du Congo et il serait  sans nouvelle des deux plus jeunes-  le lobby immigrationniste a d’autres motifs de satisfaction.   Les  91 Roms musulmans originaires de Bosnie, dont une cinquantaine d’enfants qui étaient   arrivés à Toulon entre début janvier et mi-mars resteront également en France.

Alors que le nombre des SDF français explosent, des solutions d’hébergement, confirmées par la préfecture du Var,  ont d’ores et déjà  été trouvées pour 48 d’entre eux  qui étaient installés samedi sur le parvis de l’église St-Louis de Toulon. Les autres roms musulmans  campent toujours dans l’église, qu’ils ont préféré comme point de chute, allez savoir pourquoi, à la mosquée de Toulon…

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