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La vie rêvée de Boutih et de Sarkozy

Victime collatérale de la déroute de la droite aux régionales, le socialiste Malek Boutih a  finalement été écarté de la présidence de la Halde -voir notre article en date du 25 mars. Cachant mal son amertume, M. Boutih qui a confirmé sur Radio Orient dimanche  qu’il avait obtenu  avant les élections « l’accord » de Nicolas Sarkozy pour diriger la Halde, s’est  livré à une attaque en règle de l’UMP. Malin, et soucieux de ne pas insulter l’avenir, il a cependant pris grand soin d’épargner le chef de l’Etat en en  faisant lui aussi une victime des agissements  de l’UMP.

Le problème de M. Boutih reste finalement celui de tous ses amis du PS : tenter de faire croire qu’ils apportent une offre politique différente de celle  de l’UMP. Ainsi,  l’ex président de SOS racisme a accusé le patron du groupe parlementaire  sarkozyste,  Jean-François Copé, de « remettre la question de la tension raciale au cœur du débat politique ». Pourquoi ? Et bien parce que M. Copé souhaite  l’interdiction du voile intégral dans tout l’espace public, un vœu pourtant  partagé   par M. Boutih,  lequel, comme  la direction de l’UMP, est opposé à toute inversion des flux migratoires…Le FN, lui, a  dans ce domaine une  nouvelle fois le mérite de la cohérence en rappelant inlassablement que le prosélytisme religieux islamiste se nourrit principalement  de la poursuite de l’immigration de peuplement.

Evoquant  la polémique déclenchée par Gérard Longuet par sa phrase sur le « corps français traditionnel » –voir notre article en date du 11 mars- Malek Boutih a estimé que M. Longuet, « a dit tout haut ce que la droite pense réellement (…) ». « Ces gens-là considèrent que Nicolas Sarkozy a donné trop de place aux Noirs et aux Arabes. C’est cela leur vrai reproche. Et c’est une vraie offensive qui n’est pas que ponctuelle et qui va très loin. Je pense que le temps où la diversité était à la mode à droite, est fini (…). Nous allons retrouver cette droite recroquevillée qui va revenir avec un discours très violent sur l’immigration, sur la diversité, sur les banlieues ». « On voit la volonté   d’arrêter ce métissage de la République et de la société française ».

Bref si l’on a bien compris M. Boutih, la volonté d’une droite revancharde et soucieuse dit-il de  « récupérer les 10% que ferait le FN (sic) », de torpiller le projet défini aussi bien par Mme Royal que par M. Sarkozy en 2007, l’avènement de la « société métissée »,  célébrée avec les mêmes accents enthousiastes, par un Jacques Attali, une Martine Aubry ou une Valérie Pécresse.

Le problèmes de M. Boutih et de ses relations  politiques, de droite comme de gauche, avec qui il partage peu ou prou  la même vision du monde,  c’est que leur construction chimérique d’un monde  United colors of Benetton   pacifié et harmonieux est une utopie dangereuse. Les faits sont têtus et l’histoire nous enseigne que les sociétés multiraciales sont des sociétés multi-racistes, que les sociétés multiculturelles sont des sociétés multi-conflictuelles.  Nos compatriotes Français le savent,  le vivent, et le constatent quotidiennement. Ce jeune français lynché gratuitement  et laissé pour mort vendredi soir à Grenoble  par une bande d’une quinzaine de  « jeunes » venant d’un « quartier sensible » l’atteste de nouveau. Si ce n’est par  la haine raciste la plus primaire pour le gaulois, comment expliquer ce déchaînement barbare ?

 Bien sûr il y aura  de sentencieux sociologues et des politiciens « humanistes » pour nous expliquer qu’il s’agit un drame du ressentiment crée par  « l’exclusion ».  C’est au contraire le signe tangible que les Français, y compris ceux issus de l’immigration qui veulent s’assimiler, sont les premières victimes d’une  «tension raciale » dont la folle politique de submersion démographique de l’UMPS est la première responsable.

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