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En France en 2010

Ebranlé par l’échec de sa politique, fortement secoué par les récents résultats électoraux et les rumeurs ayant couru sur sa vie privée, Nicolas Sarkozy entend paraît-il faire le ménage à l’Elysée, afin  d’affiner et d’améliorer, par le biais d’une équipe resserrée,  la communication présidentielle. Mais le chef de l’Etat et sa majorité sont-ils encore audibles alors que la succession de faits divers, tous plus intolérables les uns que les autres, indiquent la montée inextinguible de la barbarie  dans notre pays ?

Nous évoquions hier un  acte ressortant du   racisme anti-français, le lynchage  vendredi soir par une bande  à Grenoble de Martin, 23 ans. Les individus en question  étaient « déjà très défavorablement connus des services de police, pour violences et usage d’armes blanches». Ce qui relativise grandement les propos de Brice Hortefeux selon lequel «la bestialité inouïe de ces voyous sera durement sanctionnée», souligne fort justement Le salon beige. Hier en fin d’après-midi, le « jeune » qui aurait porté les coups de couteau à Martin,  s’est rendu à la police…

Ce ne fut pas le cas des cinq mineurs  mis en examen le 3 avril  pour « viols en réunion  sur un mineur de moins de 15 ans », entre le mois de décembre et le 31 mars aux Ulis (Essonne),  d’une  jeune fille âgée de 14 ans, prénommée Fatou. La famille de l’adolescente, violée  à plusieurs reprises par ces racailles,   avait bravé la loi du silence en portant  plainte. Elle a   dû quitter le département à la suite du harcèlement quotidien dont elle fut  alors victime  de la part des amis des violeurs a rapporté Le parisien. Le 4 avril  des « jeunes » ont même lancé   un cocktail Molotov dans le hall de leur  immeuble.

Maud Olivier, maire PS des Ulis tombe des nues : les « jeunes » «ont très largement sous-estimé la gravité du viol de Fatou »,  «le viol est un crime et c’est incroyable qu’ils prennent le parti de défendre leurs amis écroués» a-t-elle déclaré, feignant ( ?) de découvrir une des réalités  des quartiers pluriels. Préfet de l’Essonne délégué à l’égalité des chances, Eric Freysselinard a exprimé son « soutien » à cette famille,  l’aidant à fuir en  mettant à sa disposition un nouvel appartement.

Une réunion  rassemble aujourd’hui à la mairie des Ulis, le procureur adjoint de l’Essonne, la police, des éducateurs de quartiers, les services sociaux, la protection de l’enfance, les principaux des deux collèges de la commune, et l’inspection académique. La mairie explique vouloir «mieux travailler main dans la main », car «il y a un vrai enjeu éducatif». «Des actions éducatives ont été mises en places dans les accueils jeunes. Il s’agit d’être très clair sur le message: un viol, c’est un crime». Voilà pour la réaction et les mesures officielles…

Mais ce délitement du sens commun et la perversion  ne sont  pas l’apanage d’une jeunesse déracinée et sans repères.   Après le conseiller municipal UMP et membre du Consistoire André Gutman –voir notre article en date du 8 avril,  piégé récemment sur internet alors qu’il pensait   proposer  à une jeune fille de  12 ans des relations sexuelles, l’AFP nous apprend également que le général d’armée (5 étoiles) Raymond Germanos, a été condamné mardi le tribunal correctionnel de Paris au terme d’une demi-heure de délibéré à dix mois de prison avec sursis. Il comparaissait  pour « détention d’images pédo-pornographiques », collectées en grand nombre (3000) entre 2004 et 2008. Il encourait deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. « Ce ne sont pas des images de jeunes éphèbes. Ce sont des actes inqualifiables. Certaines de ces images sont insoutenables », a déclaré la présidente du tribunal, Marie-Françoise Guidolin.

Retraité en 2002, Grand officier de l’Ordre national du Mérite et commandeur de la Légion d’Honneur,  le général Germanos s’était fait connaitre du grand public alors qu’il était le chef du Sirpa (Service d’information et de relations publiques des armées) durant la première Guerre du Golfe (1990-91). Ancien chef de corps du 2ème REP de Calvi, il fut  chef du cabinet militaire des ministres Charles Millon et Alain Richard, puis directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

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