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Le carnaval des hypocrites

La contestation à Nantes par une  conductrice  arborant le voile intégral  d’un PV de 22 euros pour  « circulation dans des conditions non aisées »,  du fait de son champ de vision  réduit,  a donné l’occasion à la classe politicienne de se lancer dans le genre de grand numéro qu’elle affectionne. Vendredi, la voilée verbalisée tenait une conférence de presse  pour dénoncer la stigmatisation dont elle était l’objet. Quelques heures plus tard, Brice Hortefeux annonçait qu’il demandait à son collègue  Eric Besson, d’étudier l’éventuelle déchéance de la nationalité française de son mari d’origine algérienne,  habitant de Rezé (Loire-Atlantique).  Cet homme a-t-il  été précisé, « vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants ». Il  avait obtenu la nationalité française   à la faveur d’un mariage en 1999.

 Ce délicat personnage -une de ses femmes l’accuse désormais de « mauvais traitements »-, serait également un fraudeur aux prestations sociales. Selon le ministre de l’Intérieur ses quatre épouses, toutes voilées,   « bénéficieraient de l’allocation de parent isolé ». Une fraude courante, soit dit en passant,  avec ou sans voile, dans nos banlieues « plurielles »

Dans les faits, la  polygamie ne fait pas partie des conditions pouvant entraîner une déchéance  de la nationalité, telles qu’elles sont énumérées  à l’article 25 du Code civil : «  l’individu qui a acquis la qualité de Français peut, par décret pris après avis conforme du Conseil d’Etat, être déchu de la nationalité française (…) s’il est condamné à un crime ou délit précis tels que l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, le terrorisme », ou encore le fait de se livrer « au profit d’un Etat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciable aux intérêts de la France ».Pour autant, une personne peut perdre sa nationalité française, puisque   un décret de naturalisation peut être retiré « sur avis conforme du Conseil d’Etat » si la décision « a été obtenue par mensonge ou par fraude » (article 27-2 du Code civil).

Heureux de faire mousser auprès des Français  cette nouvelle preuve du retour aux « fondamentaux » du gouvernement, les ténors de l’UMP –Xavier Bertrand, Jean-François Copé, le porte-parole Frédéric Lefebvre…- ont donné de la voix pour saluer la fermeté de M. Hortefeux. A gauche, on a crié à la récupération politicienne, pointé une risque de stigmatisation de tous les musulmans. Patron  du groupe  PS à l’Assemblée, Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, a relevé  que  « la situation » du  polygame incriminé «  est connue depuis un bon moment par les services de l’Etat, la Caisse d’allocation familiales. Pourquoi rien n’a été fait ? Pourquoi feint-on aujourd’hui de découvrir cette situation ? ». Bonne question, mais pour être audible, encore aurait-il fallu que les socialistes, quand ils étaient au pouvoir,  se soient signalés à notre attention par une politique, si ce n’est d’inversion des flux migratoires, (il ne faut pas rêver), du moins de   lutte effective  contre les fraudes dont se rendent coupables celles et ceux qui profitent des multiples  avantages financiers de l’Etat Français, véritables «pompes aspirantes de l’immigration ».

Or, hier comme aujourd’hui,  la France est considérée par beaucoup d’immigrés comme une tirelire géante dans laquelle on peut se servir en toute impunité, à l’instar notamment de ses milliers de maghrébins qui  touchent ici le RMI et vivent avec au «bled »… Les Français sont fatigués  de ce carnaval des hypocrites, des indignations sur commande. Lutter efficacement contre ce type  de  fraudes financières et l’importation en France de mœurs étrangères à notre civilisation et à notre conception de la dignité de la femme,  suppose une réforme de notre code de la nationalité, la suppression du droit du sol et du regroupement familial. Tout ce que refuse avec constance l’UMPS…

Last but not least, le fraudeur polygame au centre de la polémique  « appartiendrait à la mouvance radicale du Tabligh » selon M. Hortefeux . Un  courant  de l’islam, la   jama’ a el-tabligh, ou El Tabligh oua ad-dawa, dite Foi et Pratique, fondée en Inde en 1927 et implanté en France depuis le début des années 70.  Comme le rapporte notamment Xavier Raufer dans son  « Atlas mondial de l’islam activiste », le  Tabligh attire « les militants de la cause musulmane qui veulent réislamiser  la société via l’individu », contrairement à ceux « qui pensent le faire par la conquête du pouvoir temporel ». Il s’agit d’un mouvement missionnaire qui se donne pour but de « rallier à l’islam les Musulmans d’origine gagnés par l’indifférence religieuse et corrompus par les modes de vie occidentaux ».

 Le mouvement tabligh – plusieurs  milliers de  fidèles en France,   trois  millions  dans le monde-    est financé  par les Etats du Golfe –principalement l’Arabie saoudite- et le Pakistan. Soit  deux des   « indéfectibles alliés » de l’Otan   dans la lutte pour la démocratie,  contre « al qaïda »,  le terrorisme islamique et la « peste verte talibane » comme chacun le sait…

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