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« Homo adipus globalicus »

La Chine a connu vendredi une nouvelle  agression par un déséquilibré   de jeunes élèves dans  une école, la troisième en une semaine, la quatrième en un peu plus d’un mois,  gestes fous  qui ont  fait 8 morts et près d’une cinquantaine de blessés. Conjuguant toutes les tares d’un ultra-capitalisme débridé, sans foi ni loi, et d’une dictature  communiste, l’Empire du milieu développe  à vitesse grand V les maux « traditionnellement » attachés aux sociétés développées. L’Afp rapporte que la Chine «  a assisté ces dernières années à une hausse de la criminalité et aussi parallèlement, selon des études, à une augmentation des troubles mentaux. Selon une étude l’an dernier, 173 millions d’adultes souffriraient de problèmes mentaux et 91% n’ont jamais reçu aucune aide professionnelle. « Le poisson pourrit par la tête » selon l’adage cher au cœur du « grand » Mao Ze Dong…Parmi les (autres) indicateurs du « progrès », l’accroissement de l’obésité au sein des populations est souvent au rendez-vous, phénomène de surpoids qui touche non seulement  les pays occidentaux,  mais aussi  les richissimes Etats du Golfe, les habitants des  pays émergents, qui abandonnent leurs habitudes alimentaires  au profit  la junk food américanomorphe.

Dans son excellent  dossier consacré dans son dernier numéro à une « malbouffe   qui assiège (nos) assiettes » Le Choc du Mois pointe la responsabilité des multinationales de l’agro-alimentaire, de la grande distribution, ou encore de l’Europe de Bruxelles dans la dégradation constante des produits que nous consommons ; notre régime alimentaire ayant une incidence directe sur le développement  « du diabète,  des maladies cardio-vasculaires, de l’ostéoporose, de caries dentaires et de certaines formes de cancer ».

Longtemps épargnée par ce fléau du fait de sa spécificité culturelle, la France a été rattrapée  par la mondialisation et la  récession économique et n’est plus épargnée par un  phénomène qui  frappe surtout les plus modestes. « Si vous êtes pauvre vous mangerez de la nourriture de pauvre, c’est-à-dire globalement déséquilibrée  et souvent enrichie en graisse saturée, eau gélifiée, édulcorants  et autres émulsifiants. Il est généralement avancé que ces produits sont l’apanage du  discount  ou  low cost, peu chers donc de médiocre qualité. L’attractivité de ces enseignes à bon marché est suffisamment importante pour séduite une population à faibles revenus ou sans travail ».

Le Choc du Mois souligne  que « l’obésité est l’un des produits d’exportation américain qui se porte le mieux. En moins de vingt ans elle a doublé ». Si au moins un milliard d’humains ont toujours faim, il y  a «  400 millions d’obèses de par le monde. 100 millions rien qu’aux Etats-Unis (dont 10% d’obèses morbides, les super-gros). En France, 14% des adultes, soit trois fois plus  qu’il y a douze ans. C’est l’opération Globésité,  stade ultime de la mondialisation : homo adipus americanus et bientôt globalicus ».

 

Surpoids qui a aussi des conséquences sur les capacités de défense des Etats-Unis rapporte le site Novopress citant un rapport de l’association  Mission : Readiness, Military for Kids », qui regroupe 130 anciens hauts gradés de l’armée américaine ». Celle-ci a demandé la semaine dernière au Congrès des Etats-Unis « d’adopter une loi interdisant les denrées trop riches dans les cantines scolaires et sensibilisant les jeunes aux bonnes règles d’alimentation ».

« En effet, pour cette association qui a publié récemment une étude sur le sujet intitulée  Too fat to fight  ( Trop gros pour combattre ), 75 % des Américains entre 14 et 24 ans ne peuvent déjà plus aujourd’hui être recrutés par l’armée, parce qu’ils ont échoué dans leurs études, sont tombés dans la criminalité ou, pour près de 30 % d’entre eux, parce que leur surpoids les rend physiquement inaptes à la condition de soldat. A l’horizon 2030, précise-t-elle, si la tendance nutritionnelle n’est pas inversée, c’est la sécurité nationale américaine qui sera en jeu ».

« Le site Zone militaire, qui relaie cette information aujourd’hui, rappelle également la teneur d’une étude médicale du Pentagone de janvier 2009 : elle indiquait que la proportion de soldats obèses ne cesse d’augmenter depuis 2003, avec toutes les conséquences imaginables sur leur efficacité opérationnelle ». Problème qui épargne pour encore longtemps le maquisard afghan…

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