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Education : interdiction de fuir les ghettos ?

En 2007,  le Haut Conseil pour l’éducation indiquait que  « quatre écoliers sur dix, soit environ 300.000 élèves, sortent du CM2 avec de graves lacunes » en lecture, écriture et calcul. Un constat qui a alimenté dernièrement les réflexions de l’Institut Montaigne, club d’inspiration  libérale-cosmopolite qui œuvre pour la   mise en place de la discrimination positive et des quotas ethniques. Directeur des études de cet institut. Laurent Bigorgne s’accroche encore au mythe  destructeur  visant à porter   80 % d’une classe d’âge au niveau du bac, objectif qui ne serait pas atteint du fait de la chute de niveau constatée dans l’acquisition des « fondamentaux » dans les classes primaires.

Cette évidence étant posée, il s’agit de s’interroger plus avant sur les raisons qui font que l’écriture et la lecture  notamment  ne sont plus maîtrisées. La méthode dite « globale « d’apprentissage de la lecture, très majoritairement employée a souvent été pointée, avec raison pour expliquer cette situation. L’autre réside  aussi dans la « babélisation » de nos écoles qui tire vers le bas le niveau général.

Pour échapper aux établissements « pluriels », caractérisés le plus souvent par leur médiocrité, beaucoup de parents ont su utiliser, du moins ceux qui le peuvent, l’assouplissement de la carte scolaire qui permet  d’obtenir, dans la limite des places disponibles, une dérogation à une affectation sur simple critère géographique. Bref, une occasion offerte de scolariser leurs enfants dans des établissements encore majoritairement franco-français, pour dire les choses sans langue de bois.

Reste que cette possibilité d’échapper à l’obligation du « vivre ensemble » reste toujours en travers de la gorge des prosélytes de la société plurielle obligatoire et totalitaire.

Une étude « critique » de la carte scolaire, provenant  du principal syndicat des chefs d’établissements SNPDEN-Unsa,  « élaborée à partir des réponses de personnels de direction de  2758 (soit plus du tiers) collèges et lycées » rapporte l’Afp, tend à démontrer que la carte scolaire  aurait pour effet  de ghettoïser les établissements des zones difficiles et de déstabiliser les collèges sans histoire (sic)  situés dans la moyenne ». « A peu près deux tiers des établissements ne sont pas concernés aujourd’hui directement par les effets de cette réforme, a expliqué Philippe Tournier, secrétaire général », «  mais l’enquête s’est surtout intéressée aux 10% d’établissements qui le sont assez sévèrement ».

« Dans une petite agglomération, la possibilité offerte aux parents de choisir entre deux établissements à l’origine équivalents crée des mécanismes de transfert de l’un à l’autre et, à l’arrivée, on a un établissement plein, et un qui est fui, a-t-il expliqué »…sans expliquer pour autant les raisons des « transferts »  dont il a doit avoir pourtant une idée assez précise…

« Autre enseignement: les établissements les plus fragiles, ceux en ZEP ou RAR (zones les plus difficiles), sont ceux qui pâtissent le plus de cet assouplissement. Ils perdent les meilleurs élèves, puis les moyens. Ne restent que les élèves en difficulté, obérant toute dynamique de progrès. Pour M. Tournier, la tendance à la ghettoïsation de ces établissements » a été amplifiée ».

« Une enquête de la Cour des Comptes publiée en novembre avait montré que 186 des 254 collèges du Réseau ambition réussite (RAR) avaient perdu des élèves en 2008, dont certains jusqu’à 10%. Elle mettait en garde contre un risque de créer des ghettos scolaires » . « Ghettos scolaires » qui ne sont que le pendant des ghettos urbains créés de fait par  les politiques menées par l’UMPS depuis trente ans.

Cela n’empêche pas maintenant nos donneurs de leçons, au nom d’une idéologie antiraciste implicite et d’un égalitarisme niveleur d’essence marxisante,   de pointer du doigt les « méchants » gaulois qui rêvent d’un meilleur avenir pour leurs enfants, où les parents issus de l’immigration qui ne souhaitent pas que leur progéniture soit contaminée par la « racaille ».

Le ministère et l’Education a déclaré trouver  l’étude du SNPDEN « intéressante »,  laquelle « alimente la réflexion au ministère » a-t-il été indiqué. Rassurant ?

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