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OGM : ce que Bruxelles veut…

L’Assemblée nationale a adopté mardi  dernier le projet environnemental  dit  « Grenelle 2 ».  Le texte, déjà voté à l’automne par le Sénat, instaure notamment une certification à « haute valeur environnementale » pour les exploitations agricoles, certification qui pourra s’appliquer aux exploitations mettant en œuvre des cultures OGM ou des élevages d’animaux génétiquement modifiés ! Car  une nouvelle fois c’est l’entité bruxelloise qui impose ses vues puisque  c’est la Commission européenne qui  vient d’autoriser l’entrée et la culture d’OGM en Europe, contre le souhait des citoyens, et contre l’avis de plusieurs Etats membres. Avant de rentrer sagement dans le rang,  le Secrétaire d’Etat à l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait accusé il y a deux ans  son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, d’être entré dans « un concours de lâcheté » avec Jean-François Copé, président du groupe parlementaire UMP. Elle évoquait ici le refus de combattre  le  projet de loi sur les OGM, finalement adopté à une courte majorité par les parlementaires,  qui  n’était déjà  rien d’autre que la transposition d’une directive européenne, elle-même élaborée sous la pression de lobbies mondialistes. Bien sûr,  si les prétendus opposants à ce texte étaient cohérents –notamment les Verts-, ils  dénonceraient la dictature européenne. Mais ils s’en gardent bien…

Le FN n’avait pas été dupe des bonnes intentions affichées lors du  Grenelle de l’environnement, dit « Grenelle 1 » en 2007 et fortement amendées par ce « Grenelle 2 ».  Pour ce qui  est des OGM dés 2003, dans l’hémicycle du Parlement européen, les députés frontistes  avaient rappelé que  la question des  Organismes génétiquement modifiés était une affaire de souveraineté économique, industrielle, scientifique, agroalimentaire. Et le Front National  de citer alors  la liste des personnes affectées au dossier des OGM au sein  de l’administration Bush, ayant tous des liens financiers et professionnels étroits avec  la multinationale des OGM  Monsanto.

Une fois n’est pas (toujours) coutume, le FN aurait pu être à l’origine l’auteur de la  pétition initiée actuellement  par Greenpeace contre ce forcing bruxellois sur les OGM, ladite pétition insistant sur la nécessité « d’éviter l’entrée massive en Europe de cultures invasives (elles menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre santé (de nombreux avis médicaux mettent en garde contre les conséquences de la consommation d’OGM), potentiellement dangereuses pour l’indépendance économique des agriculteurs (les semences sont chères car brevetées, doivent être rachetées chaque année, et demandent l’utilisation de produits spéciaux disponibles uniquement chez les semenciers), et polluantes (ces cultures nécessitent l’utilisation d’énormément de produits chimiques) ».

 Le FN campe sur une position de bon sens. Il  précise qu’étant donné le fort développement des OGM – spécialement outre-Atlantique – il est nécessaire de poursuivre toutes les recherches en France sur les OGM. Mais celles-ci doivent cependant être effectuées dans des espaces confinés.

L’opposition nationale  estime que les avantages nutritionnels des OGM sont a priori disproportionnés avec les risques potentiels qu’ils représentent pour la santé publique. Le principe de précaution scientifique doit être rigoureusement appliqué, ce qui implique que les aliments transgéniques soient testés pendant plusieurs années avant d’être mis sur le marché. Dans le cas d’un développement maîtrisé et limité de la culture des OGM (confinement des cultures d’OGM dans des espaces fermés), il est fondamental que l’Etat français veille à empêcher tout monopole exercé par une quelconque multinationale sur les semences. De la même façon, le Front National ne cesse de  réaffirmer qu’il est impératif que la France conserve son indépendance alimentaire, élément clé de notre indépendance nationale.

 

 

 

 

 

 

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