Le FN n’avait pas été dupe des bonnes intentions affichées lors du Grenelle de l’environnement, dit « Grenelle 1 » en 2007 et fortement amendées par ce « Grenelle 2 ». Pour ce qui est des OGM dés 2003, dans l’hémicycle du Parlement européen, les députés frontistes avaient rappelé que la question des Organismes génétiquement modifiés était une affaire de souveraineté économique, industrielle, scientifique, agroalimentaire. Et le Front National de citer alors la liste des personnes affectées au dossier des OGM au sein de l’administration Bush, ayant tous des liens financiers et professionnels étroits avec la multinationale des OGM Monsanto.
Une fois n’est pas (toujours) coutume, le FN aurait pu être à l’origine l’auteur de la pétition initiée actuellement par Greenpeace contre ce forcing bruxellois sur les OGM, ladite pétition insistant sur la nécessité « d’éviter l’entrée massive en Europe de cultures invasives (elles menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre santé (de nombreux avis médicaux mettent en garde contre les conséquences de la consommation d’OGM), potentiellement dangereuses pour l’indépendance économique des agriculteurs (les semences sont chères car brevetées, doivent être rachetées chaque année, et demandent l’utilisation de produits spéciaux disponibles uniquement chez les semenciers), et polluantes (ces cultures nécessitent l’utilisation d’énormément de produits chimiques) ».
Le FN campe sur une position de bon sens. Il précise qu’étant donné le fort développement des OGM – spécialement outre-Atlantique – il est nécessaire de poursuivre toutes les recherches en France sur les OGM. Mais celles-ci doivent cependant être effectuées dans des espaces confinés.
L’opposition nationale estime que les avantages nutritionnels des OGM sont a priori disproportionnés avec les risques potentiels qu’ils représentent pour la santé publique. Le principe de précaution scientifique doit être rigoureusement appliqué, ce qui implique que les aliments transgéniques soient testés pendant plusieurs années avant d’être mis sur le marché. Dans le cas d’un développement maîtrisé et limité de la culture des OGM (confinement des cultures d’OGM dans des espaces fermés), il est fondamental que l’Etat français veille à empêcher tout monopole exercé par une quelconque multinationale sur les semences. De la même façon, le Front National ne cesse de réaffirmer qu’il est impératif que la France conserve son indépendance alimentaire, élément clé de notre indépendance nationale.