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La monnaie unique n’est pas une fatalité !

Rapportant les analyses de nombreux économistes, nous avons longuement souligné ces dernières semaines dans les articles parus sur notre blog en quoi l’acharnement des politiciens de l’UMPS à sauver l’euro et à lier le sort de la  monnaie unique à l’avenir de l’UE,  s’apparente avant tout à des  considérations idéologiques et politiques. Les analyses visionnaires  de  Maurice Allais, auxquelles ont de nouveau fait écho dernièrement, entre autres,  celles d’un autre prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, ont été cruellement vérifiées dans les faits, démontrant implacablement en quoi   la zone euro est une zone non optimale   qui produit chômage, délocalisations, appauvrissement et paupérisation économique. Alors que   les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 réunis ce vendredi et demain  en Corée du Sud  à Busan préparent  le sommet du G20 prévu les 26 et 27 juin à Toronto, l’écrasante majorité des parlementaires français,  les députés lundi,  les sénateurs hier, ont  adopté  le collectif budgétaire. Celui-ci  transcrit le « plan de sauvegarde » conclu le 9 mai par les chefs d’Etat et de gouvernement des 16 pays de la zone euro.

Au sein d’une enveloppe générale de  500 milliards d’euros « pour préserver la stabilité de l’euro », auxquels s’ajoute un apport de 250 milliards du FMI,  la France apportera sa garantie à hauteur de  111 milliards d’euros affectés au fonds de sauvegarde de l’euro. Une somme correspondant à la quote part de notre pays  dans la Banque  centrale Européenne (BCE),  majorée de 20% ; une somme que les contribuables français ne reverront pas,, onze fois supérieur aux 10 milliards d’euros demandés aux Français par la majorité pour « sauver les retraites »…

 

 

A l’exception notable  des élus communistes, de Jean-Pierre Chevènement et de Nicolas Dupont-Aignan, tous les élus se sont donc couchés pour approuver un  plan dicté par .les gardiens du  dogme euromondialiste. Incapable  de sortir de schémas mentaux obsolètes, les élus des  partis du système ont  suivi  les explications  du  ministre des Finances Christine Lagarde et du ministre du Budget, François Baroin. Ce   texte a  « pour objectif de donner à la France les moyens juridiques et budgétaires de remplir ses engagements européens ». « La   construction économique et politique  (de l’Europe est)  un combat quotidien ». « C’est à nous, membres de la zone euro, d’agir et de démontrer la solidarité de la zone en dépit du scepticisme de certains » ;  « nous pensons que l’épreuve actuelle est l’occasion d’un resserrement durable des liens entre les pays européens » a  affirmé M. Baroin.

La seule réponse à cette crise systémique ne pourrait donc  résider selon les européistes que dans un développement encore plus poussé des liens qui entravent les nations au moloch bruxellois. L’Afp rapporte ainsi  que «  les ministres des Finances de la zone euro vont finaliser lundi la création du mécanisme de soutien sans précédent prévu pour venir en aide aux pays qui seraient comme la Grèce en grande difficulté financière, a indiqué jeudi leur chef de file, Jean-Claude Juncker.

Principal problème cependant, un poids lourd économique comme l’Allemagne n’entend pas payer au-delà de son  apport au tronc commun, sachant que l’aide à la Grèce  à laquelle  Mme Merkel a été contrainte lui a déjà coûté  de perdre sa  majorité au Bundesrat. Berlin refuse ainsi «  que l’ensemble des pays apporte une garantie solidaire sur l’intégralité des sommes qui seraient prêtées à un pays et fixent un taux d’intérêt moyen. Berlin insiste pour que chaque pays ne garantisse que la partie du prêt qui lui reviendra, et à ses conditions nationales. Toute autre solution, ouvrirait la voie à une Union de transferts budgétaires dont l’Allemagne ne veut pas entendre parler, chaque Etat devant rester responsable de ses finances ».

Lors du  passage à l’euro, rappelons-le,  les Allemands avaient  clairement indiqué  que jamais ils n’accepteraient de payer pour les pays  du  « Club Med »  qu’ils regroupent  encore sous le doux qualificatif de « cochons », en anglais  les   «  Pigs » (« Portugal, Italy, Greece, Spain »)…

  Bien  sûr la  solution impérative  est celle prônée historiquement par le FN,  à savoir la sortie de l’euro, laquelle  ne pose aucun problème technique malgré les mensonges et autres scénarii apocalyptiques colportés par les Diafoirus européistes.  Le  retour aux monnaies nationales, à la maîtrise de notre souveraineté monétaire qui permettrait  autrement plus efficacement de lutter contre les délocalisations,  le chômage de masse, l’envolée des déficits et de la  de la dette. Retour au franc qui permettrait  comme le font d’autres puissances économiques, de gérer  notre taux de change, monétiser  certains de nos déficits, relancer l’investissement dans l’économie productive.  C’est pourquoi au concept de l’euro  monnaie unique, le programme du FN oppose  depuis l’origine  celui de l’euro  monnaie commune.

Concrètement, l’euro ne se substituerait pas aux monnaies nationales au sein de l’UE, mais viendrait les chapeauter dans un cadre où les parités seraient fixes mais régulièrement révisables. La monnaie commune  offre  la possibilité pour les Etats membres de continuer à mener une politique économique et monétaire adaptée à leur situation conjoncturelle nationale, de sauvegarder la possibilité de définir la politique économique en fonction de la situation sociale de chaque pays.  

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