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Pour la Liberté…de penser en « dehors des clous »

Il y a a quelques années encore, les propos de bons sens de Marine Le Pen sur « notre » équipe de football  sur BFM jeudi, à un mois du début de la coupe du Monde,  aurait suscité le tollé médiatique. Invitée de BFM, elle a déclaré que   la plupart des joueurs du onze « tricolore »  « considèrent qu’un coup ils sont représentants de la France quand ils sont à la Coupe du monde, un autre coup ils se considèrent comme appartenant à une autre nation ou ayant une autre nationalité de cœur ». « S’ils se comportaient correctement (…) si on entendait parfois parler de patriotisme dans la bouche de ces joueurs, si un certain nombre ne refusait pas de chanter la Marseillaise, si on ne les voyait pas enroulés dans le drapeau d’autres nations que la nôtre, peut-être les choses changeraient, mais en l’état j’avoue que je ne me reconnais pas particulièrement dans cette équipe ». Une appréciation largement partagée par beaucoup de nos compatriotes qui se reconnaissent très mal dans la sélection de Raymond Domenech, sur fond  des récents scandales que l’on sait.

Dans les faits, seul un obscur ancien secrétaire national du PS à l’égalité, M. Faouzi Lamdaoui, est monté au créneau accusant  la responsable frontiste « de jouer contre son camp, en sabordant, par avance, le moral de l’équipe nationale et de tous les Français à la veille de la Coupe du Monde ». Au vu des dernières prestations des bleus, les propos de M. Lamdaoui sont à la limite du comique…

Pareillement, les avertissements publiés ces derniers temps sur une pseudo montée du racisme et de la xénophobie dans notre pays tombent à plat, sachant que le seul racisme qui se répand à vitesse grand V n’est jamais comptabilisé par les relais du lobby de l’immigration,  à savoir celui qui frappe les « gaulois ». Selon le rapport annuel de la de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH),  présenté lundi par le rapporteur de celui-ci,  Marc Leyenberger, l’année 2009 se serait caractérisée par une « flambée » des violences et menaces racistes et xénophobes. « Certains discours politiques, au niveau français et européen, suscitent de nombreuses inquiétudes car ils ne peuvent qu’être à l’origine de nouvelles haines », a souligné M. Leyenberger. Suivez mon regard…

Ainsi l’année dernière, « 1026 actes, dont 220 violents (dont 130 agressions et violences sur des personnes physiques  et 806 menaces ou actes d’intimidation, ont été enregistrés, selon des statistiques recueillies en grande majorité par la Direction générale de la police nationale, par le biais du fichier STIC (système de traitement des infractions constatées) ». Chiffre à comparer  aux trois millions de crimes et délits commis officiellement en France chaque année… Les membres de la communauté maghrébine auraient été   les plus exposés . Dans le détail, « Vingt-cinq actes violents ont été formellement attribués à des sympathisants d’extrême-droite, tandis que 156 des menaces et actes d’intimidation présentaient une référence à l’extrême-droite ou aux néonazis ».

Dans un sondage complémentaire réalisé pour la CNCDH par l’Institut CSA souligne encore l’Afp,  47% des Français se disent en accord avec l’affirmation selon laquelle « il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France ».L’étude révèle également « une méfiance à l’égard de la religion musulmane qui n’évoque quelque chose de positif que pour 27% des sondés, le port du voile posant problème à 73% d’entre eux ».

Parallèlement, l’année 2009 aurait vu  une « forte hausse » (77,5%) des violences et menaces antisémites (815 faits enregistrés), notamment après l’offensive meurtrière israélienne dans la bande de Gaza en janvier 2009, relève la CNCDH sur la foi de statistiques recueillies grâce à un « partenariat » entre la DGPN et le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) du Conseil représentatif des Institutions juives de France (CRIF). Dans son rapport la CNCDH renouvelle également  « sa recommandation de créer un observatoire du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie se manifestant sur Internet ».

Chercheur au Crif travaillant pour la CNCDH,  Marc Knobel s’est ainsi  inquiété le même jour du fait  qu’ « Internet est la porte ouverte à tous les racismes », craignant peut être non sans raison,  « un nouveau déchaînement » au vu du dernier épisode maritime du conflit israélo-palestinien.   «  Lors de l’offensive meurtrière israélienne contre la bande de Gaza en janvier 2009, certains forums avaient dus être complètement fermés car toute modération s’était révélée impossible, a-t-il souligné ». « Le développement de la xénophobie sur internet dépasse l’entendement, assure-t-il, mais le contrôle de la Toile reste le parent pauvre de la lutte contre le racisme ».

Pourtant rapporte l’AFP,  l’année 2009 a  été marquée par « la mise en place d’un nouvel outil au sein de l’Office central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC), rattaché à la Direction centrale de la police judiciaire: la Plate-forme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements (PHAROS) permettant le signalement des contenus, messages et comportements illicites sur Internet (…).  Il a permis de recenser entre janvier et octobre 2009, 1157 signalements dénonçant des faits relevant du racisme ou de la xénophobie ».

Ce dispositif de flicage, sachant  que la définition du racisme donnée par les autorités morales est parfois très surprenante, est renforcé par la veille vigilante de la Licra et du  Mrap, deux associations  qui font  mine d’ignorer que le modèle de société multiculturelle qu’il défende est par essence multi-conflictuel… Cette dernière officine pointe ainsi les méfaits du  site  fdesouche.com, lequel se contente pourtant principalement  de collecter auprès des  medias  les faits divers et prises de position  ayant trait à l’immigration.  Il est certain que  cette mise en  perspective cumulative ne va pas dans le sens de la propagande officielle…

Certes, le pire côtoie le meilleur sur internet, le premier dans des proportions bien  plus grandes que le second. Mais au-delà des sites ouvertement haineux et provocateurs  présents sur la toile, et à vrai dire extrêmement minoritaires, c’est bien la possibilité même offerte par internet de « penser en dehors des clous » et d’avoir accès à une information non filtrée et/ou censurée qui dérange les « puissants » en  remettant radicalement  en cause leur situation de  monopole.

 

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