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Le Prophète en son pays…

Secrétaire d’Etat aux sports, Rama Yade  s’est offusquée sur radio J de l’hôtel de grand luxe attribué aux « Bleus » en Afrique du Sud, y voyant un manque de « décence » en « temps de crise ».  Un avis qui n’est pas partagé  par Roselyne Bachelot, le ministre de la Santé rétorquant dimanche lors du Grand jury RTL/Le Figaro/LCI qu’ « il n’est plus temps de faire des polémiques » ;  « la Fédération française de football a fait un choix, c’est elle qui en est responsable: cela ne coûte pas un sou aux contribuables », a-t-elle rétorqué. Ce souci de la bonne utilisation de nos impôts a cependant ses limites à l’UMP. Ainsi le député sarkozyste Chantal Brunel a tenu à apporter son soutien au maire communiste de Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne), Sylvie Fuchs,  lors de la cérémonie organisée à l’occasion  de l’apposition samedi dernier  de  la première pierre de la mosquée dans cette commune.

L’élu du PC a baissé le prix du terrain vendu en 2008  à l’Association culturelle musulmane de Roissy-en-Brie (ACMRB ) de 10%. Quant aux élus de l’UMPS et leurs alliés  siégeant au Conseil général de Seine-et-Marne et au Conseil régional  d’Ile-de-France,  ils ont également fait preuve de générosité avec notre argent : le Conseil général a voté une enveloppe de 185 000 euros, peu ou prou le montant  de l’aide qui devrait être attribuée par le  conseil régional.

A Paris, la municipalité rose-rouge-verte n’a pas rencontré d’opposition majeure pour décider l’octroi de 22 millions d’euros pour la construction de  deux bâtiments à la Goutte d’or (XVIIIème arrondissement) , en l’espèce une Grande mosquée couplée avec  un  « centre culturel » islamique. L’Institut des cultures musulmanes (ICM),  organisation très prosélyte qui organise notamment   les « Veillées du Ramadan » ou, en ce moment, un festival vantant les joies de l’immigration comme  « Barbès l’Africaine », s’est engagée a rembourser six millions d’euros sur ce total, correspondant à la « partie cultuelle » du projet. Il n’ya guère que les mauvais esprits pour accuser dans ces conditions la mairie de ne pas respecter les principes de la laïcité…

Last but not least, le conseil de Paris a décidé également le versement d’une subvention de fonctionnement de 650 000 euros  pour cet espace « de découverte et de réflexion » sur « les cultures musulmanes, qu’elles soient arabe, subsaharienne ou asiatique ».

Parmi les arguments  de M. Delanoë pour justifier cette dépense somptuaire, a été avancé son désir d’  « apporter une réponse adaptée à l’indignité des conditions d’accueil des croyants dans le XVIIIe arrondissement et aux troubles à l’ordre public qu’occasionne la prière dans la rue ». L’autre solution (provisoire ?) consiste à laisser les musulmans prier directement dans la mairie comme c’est désormais le cas à Bordeaux tous les premier vendredi du mois.  Le 16 décembre dernier le tribunal de Bordeaux avait  condamné la mairie de Saint-Laurent-Médoc, dans ce même département de la Gironde,  pour une messe célébrée dans les locaux municipaux…

Ce n’est pas à Lille que Martine Aubry ferait une telle entorse à la légalité républicaine, car si la patronne du PS s’est signalée à l’attention des Français en réservant des horaires aux femmes  dans les piscines communales pour permettre aux  mahométan(es) de les fréquenter « décemment », elle vient cependant d’interdire la procession annuelle en l’honneur de Notre-Dame de la Treille, patronne d’origine de la cité.  Mais il  est vrai  que cette statue de Marie, transportée en la Collégiale saint Pierre  de Lille, à laquelle a succédé après le concordat,  Notre Dame de la Treille  n’est vénérée dans la capitale des Flandres que depuis le XIIIème siècle…

Dans le même temps, le ministre algérien des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, annonçait le 26 mai que 52 imams algériens allaient être très prochainement envoyés en France « pour des missions d’orientation, d’éducation et de culture au profit de la communauté musulmane ». Une mission de propagande politico-religieuse clairement annoncé  comme tel par M Ghlamallah qui a déclaré à l’adresse des religieux débarquant sur notre sol : «    Vous vous devez d’être les dignes représentants de votre pays et de votre religion ».

 « Les imams seront accompagnés de mourchidate (chargés de la prédication et l’orientation) qui auront pour tâche de se rapprocher des familles algériennes vivant en France pour contribuer à la sauvegarde de leur cohésion » a ajouté le ministre. Lequel a encore précisé que « ces responsables religieux ont pour tâche de promouvoir les idées et visions de l’Algérie en matière de religion, avec la mise en évidence de notions telles que la tolérance et la lutte contre l’extrémisme ». Emanant du gouvernement FLN en place à Alger, ce type de recommandation n’était vraiment pas nécessaire…

 Pour justifier cet accord passé avec les autorités algériennes Bertrand Godard, consultant au bureau des cultes au ministère français de l’Intérieur, a mis en avant la multiplication du nombre des lieux de culte musulmans sur notre territoire, de 400  en 1980 à « environ » 2000 actuellement

 

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