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La lutte finale

A une semaine de son « Congrès d’étape », quel avenir pour le  Parti communiste, vingt ans après la chute de ses bailleurs de fonds du Kremlin ?  Disposant encore d’un groupe parlementaire et d’élus locaux   grâce à la mansuétude  des « social-traîtres » du PS (et à la générosité de l’UMP),  il est déserté en masse par un électorat populaire qui ne se reconnaît plus dans une formation qui a fait délibérément le choix de la défense des « minorités » et de l’immigration,    un choix tactique qui lui permet de contrôler encore quelques communes « plurielles ».  Le parti, né il y à 90 ans au Congrès de Tours est moribond.  Hier, environ 200 communistes ont officialisé leur départ du PC »F » dont  les députés Patrick Braouezec, Jacqueline Fraysse,  le philosophe   Lucien Sève (démissionnaire en avril) et l’historien Roger Martelli. De quoi rendre singulièrement difficile  la tâche du numéro 2 du parti,  et dauphin de Marie-George Buffet, Pierre Laurent.

Le camarade Laurent a aussitôt appelé les partants à revenir sur leur décision, le parti étant à l’heure « des transformations » et de la « relance du Front de gauche ». Un argument qui tombe à plat  puisque les démissionnaires, estiment justement   que le FG n’est qu’un « tête-à-tête »,  eux qui se définissent comme des « chercheurs de formes nouvelles de pratique politique ».  Le PCF « est contreproductif » et le FG a été « créé petit bras »,  selon Mme Fraysse.

Signe du désarroi des partants, Patrick Braouzec a peu ou prou rallié   la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), groupuscule  de  la « chienne de garde » Clémentine Autain,  « Louise Michel du pauvre » de la gauche radicale, tentée à un moment par Besancenot et dont la faiblesse dialectique embarrasse même ses amis…

Principal animateur du Courant refondateur du PC depuis le début des années 90, avec Pierre Zarka, Lucien Séve et Patrick Braouzec, Roger Martelli a déclaré  «  ne plus rien attendre » du prochain Congrès.   « Notre départ est un cri d’alarme adressé au PCF mais aussi à l’ensemble de la gauche critique » (sic), poursuit-il, se disant opposé aux « logiques boutiquières ». « Logiques boutiquières » partagées cependant par tout ce petit monde  quand il s’agit de se rallier aux vœux du Medef.

 Les démissionnaires sont en effet totalement en phase avec la lettre envoyée à Nicolas Sarkozy et  signée notamment par Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon,  pour exiger la régularisation de 6000 immigrés en situation irrégulière «  en grève depuis le 12 octobre 2009 ». Les travailleurs et les chômeurs  français apprécieront.

 

 

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