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Désintégration nationale

En présence du trio magique que le monde nous envie,  Paul-Loup Sulitzer,  Arno Klarsfeld et  Bernard-Henry Levy, mais aussi d’Elie Chouraqui, d’Alain Finkiekraut et d’Enrico Macias,  plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi soir au Trocadéro à Paris  à l’appel notamment  du  Consistoire, du  Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, du  Crif,  du  Fonds social juif unifié (FSJU) ou encore de la Ligue de défense juive (LDJ). Un rassemblement placé sous le signe du soutien à Israël, en faveur de la libération du soldat franco-israélien Gilat Shalit, détenu par le Hamas, et logiquement placé sous le signe de la lutte contre l’Iran…

Un rassemblement qui n’a pas donné lieu aux affrontements qui émaillent souvent les abords des manifestations en faveur de la Palestine entre militants pro-israéliens  et pro-palestiniens -le déploiement policier était particulièrement conséquent-, mais qui a exacerbé sur la « toile » les tensions entre les  communautés  arabo-musulmane et juive. D’autant que les commentaires d’Alain Finkielkraut sur les « cailleras » de l’équipe de France  de football la veille  sur Europe 1,  ont été analysés à l’aune de son soutien militant  à l’Etat d’Israël…

Le développement de communautés immigrées non européennes de plus en plus nombreuses et de plus en plus structurées sur un territoire donné,  accentue imparablement les tensions entre les différents groupes ethnico-religieux. On l’a vu dimanche lors de la manifestation de 8500 chinois à Belleville contre les violences  et le racisme dont ils sont les victimes de  la part des bandes de « jeunes »  -voir notre article en date du 18 juin.

Un défilé dans lequel le drapeau rouge  chinois était arboré fièrement et qui s’est soldé par de violents  affrontements entre asiatiques d’un côté, noirs et maghrébins de l’autre. «   Belleville s’est embrasé. Des Maghrébins ont été pris à partie ». «Ça s’est transformé en émeute raciale», selon une habitante du quartier citée par Libération….

Une République française perçue éventuellement comme un point de chute, une zone géographique sous contrôle de l’UE donnant droit quand on y est né, à demeure  ou en transit,   à certains avantages sociaux et économiques, mais un pays, une culture, une identité à laquelle on ne  souhaite pas s’assimiler.

Révélateur  à cet égard est l’article paru dans le journal marocain en ligne e marrakech sous la plume du dénommé Youssef Girard. Ce monsieur qui  relève  que 17 des 23 joueurs de l’équipe de football d’Algérie sont nés en France,  et qu’« en  décidant de jouer pour l’Algérie, ces footballeurs ont fait un choix politique heurtant de plein fouet l’idéologie assimilationniste ; idéologie officiellement imposée par l’Etat français aux immigrés et à leurs enfants » (sic).

« Contre cette politique assimilationniste reposant sur la dépersonnalisation et la francisation, ces joueurs ont fait le choix de l’Algérie  constate-t-il. Cela remet en cause toute une idéologie politique qui fait de la francité l’horizon supérieur et indépassable du fils d’immigré ».

Une « remise en cause » que refuse de voir une classe politicienne autiste,  incapable de changer de logiciel, qui continue de légitimer sa politique d’immigration de peuplement, en arguant de l’intégration plus ou moins longue et difficile, mais réelle,  des nouveaux arrivants au « modèle républicain ». 

Une politique d’apprenti-sorcier dont le postulat est battu en brèche par les enseignements de l’Histoire, et  qui conduit non  seulement à l’implosion dudit modèle, ce qui n’est pas vraiment le plus grave, mais surtout  à la  « désintégration nationale», à la  disparition de notre peuple et de  la France en tant que pays souverain, maître de son  destin.

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