Il est ainsi expliqué que des « employés de l’ambassade américaine », et dernièrement encore des membres du staff de campagne de Barack Obama, sont envoyés en banlieues pour recruter de « jeunes talents » avec l’aide d’autre « jeunes », encartés à l’UMP, au PS ou chez les Verts. En quelques années, l’’ambassade américaine s’est ainsi constitué « un carnet d’adresses exceptionnel », « aujourd’hui le plus complet, le plus pertinent, le plus actualisé sur les banlieues françaises ».
Les « jeunes » qui sortent du lot, jugés utilisables et prometteurs par l’Oncle Sam, se voient proposer des séjours de deux à trois semaines aux Etats-Unis pour approfondir leurs réflexions sur leurs sujets d’intérêt. « Notre volonté est d’identifier les futurs leaders français, ceux qui pourront émerger » explique un membre de la mission américaine, un « jeune » bien briefé notant que « les Américains misent sur un changement socio-démographique en France ».
« Nous sommes identifiés par un autre pays comme un leader potentiel, alors que nous ne sommes pas reconnus ici » s’émerveille Rokhaya Diallo 32 ans, présidente des Indivisibles, récente bénéficiaire d’un séjour tout frais payé offert par l’ambassade américaine.
Cette dernière souligne Agoravox, s’est signalée dernièrement à l’attention des Français en cosignant « une tribune absolument scandaleuse dans Libération prenant fait et cause pour les inculpés au procès des émeutes de Villiers le Bel ».
Le reportage de Canal plus relève également que Nicolas Sarkozy et François Fillon ont bénéficié en leur temps de ce même programme de « détection » mise en place par le gouvernement américain. Incontestablement une « bonne pioche » eu égard à l’empressement de deux hommes à jeter aux orties les derniers oripeaux de notre indépendance nationale.
« Une stratégie d’influence qui vise d’autres profils depuis 2001 » est-il analysé, mais qui n’est pas incompatible, chacun l’aura compris avec « la promotion mondiale de la diversité » en ce qu’elle qui recoupe les intérêts de l’Amérique, du moins ceux de ses dirigeants.
Chacun se souvient de l’avertissement du général Wesley Clarck, membre du parti démocrate de M. Obama, ex commandant des forces de l’Otan lors de la guerre d’agression contre la Serbie, qui déclarait en juillet 1999 : « il ne doit « plus y avoir de place au XXIème siècle pour des nations ethniquement homogènes ».
Une véritable profession de foi mondialiste qui se vérifie dans l’opération banlieues menée par les services gouvernementaux yankees, et dont les « jeunes » banlieusards contactés sont les relais plus ou moins complices et conscients…
Cette « offensive de charme » auprès de la France plurielle, le journaliste du Monde, Luc Bronner, auteur de « La loi du ghetto » (voir notre article en date du 27 avril) l’explique : il s’agit « d’identifier les futurs leaders », notamment « issus des minorités » et principalement les « leaders musulmans depuis le 11 septembre 2001 ». Cette opération de séduction des « (futurs) leaders musulmans dans les pays occidentaux est une des clés » des « futurs rapports (des Etats-Unis) avec le monde musulman » indique-t-il.
Questionnée par le journaliste de canal plus à l’issue de ce reportage, Ségolène Royal a manifesté son enthousiasme devant cette initiative américaine. Et on voit mal « Sarkozy l’américain » s’offusquer de cette ingérence….