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Insécurité : ce dont la France a besoin c’est du programme du Front National !

Incapable de changer de logiciel, dépassé par les évènements, terrifié à l’idée même de remettre en question la validité  de leurs choix politiques et idéologiques, le personnel politicien a tenté de réagir   aux  exactions qui se sont déroulées en Isère et dans  le Loir-et-Cher  cette fin de semaine. Embrayant le pas au maire socialiste de Grenoble Michel Destot, ville où la criminalité et les faits divers sordides se sont multipliés ces derniers mois, le député PS de l’Essonne, Manuel Valls, a réclamé aujourd’hui un « Grenelle de la sécurité ».

Cet élu socialiste  part du   (juste)  constat selon lequel si « 17 lois (sur la sécurité) ont été adoptées » depuis 2002,  Nicolas Sarkozy s’est révélé incapable de rétablir la paix civile   tandis que croît inexorablement sur l’ensemble du territoire une criminalité violente.   Il  y voit « la résultante d’une société plus dure avec la ségrégation, la ghettoïsation d’un certain nombre de quartiers ». En bon  socialiste,  M.  Valls, ressort le thème du  «c’est-la-faute-à-la-société », de la pauvreté et de la crise  –« arguments » dont Xavier Raufer a fait justice, preuves à l’appui dernièrement, voir notre article en date du 16 avril. 

« Il faut remettre à plat la question de la sécurité, la manière dont la  police intervient dans les quartiers »  a déclaré Manuel Valls sur Europe 1 avant de sortir la recette  magique des socialistes dans les « quartiers » , à savoir le retour de « la police de proximité », censée dissuader   les racailles de passer à l’acte. Au vu du bilan tout aussi pitoyable qui fut celui du gouvernement Jospin avant 2002,  dans le domaine de la lutte contre la délinquance, la thèse ne  convainc guère et  prouve en tout cas que M Valls à très mauvaise mémoire… 

Le député UMP Jacques Myard, oubliant de son côté que son parti est au pouvoir sans interruption  depuis huit ans, a  appelé à « rétablir avec fermeté les lois de la République ». Il a estimé  que « les violences urbaines sont devenues de véritables guérillas urbaines », perpétrées par des délinquants « qui se considèrent comme des étrangers sur le territoire national et qui veulent imposer leurs lois! ».

Aussi, il s’agit de « rétablir avec fermeté les lois de la République », « enseigner avec force le sentiment d’appartenance nationale à la France qui fait défaut aujourd’hui »  et  de mettre  en place des « unités disciplinaires d’insertion pour les jeunes délinquants ».

Est-ce bien  suffisant ? Empêtré  comme M. Valls par  le politiquement correct et les tabous immigrationnistes, M.  Myard, « figure » de l’aile droite de l’UMP,  n’ose  pas lui non plus évoquer le fond du problème. « Enseigner  avec force le sentiment d’appartenance nationale à la France » certes, mais cela passe par une réelle politique d’assimilation,  en rupture totale  avec l’approche de ce gouvernement, qui privilégie le communautarisme plus ou moins  teinté d’hypocrisie et  une  discrimination positive qui saborde le principe fondamental de méritocratie. Sans même parler de la  poursuite de l’immigration de peuplement  qui, mécaniquement,  alimente la ghettoïsation, et rend obsolète l’adoption du  «  modèle français » pour des raisons démographiques évidentes.

Il n’est pas non plus nécessaire d’organiser un « Grenelle de la sécurité » pour savoir que la certitude de la peine est un puissant levier d’action contre la criminalité : il s’agit donc de faire déjà  appliquer les lois existantes, de construire  rapidement au moins 30 000 places de prisons supplémentaires pour rendre effective les condamnations, de déchoir de la nationalité française  les délinquants binationaux, d’expulser  les voyous dans leur pays d’origine, et plus largement, d’inverser les flux migratoires.  

En déplacement  ces derniers jours en Nouvelle-Calédonie, François Fillon a tenté d’échapper aux derniers remugles de l’affaire Woerth-Bettencourt en  se rendant comme Lionel Jospin et Michel Rocard  en leur temps, sur la tombe du leader indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou. Il a déclaré hier  à cette occasion   que majorité  et le gouvernement ont   « beaucoup de tendresse » « pour le peuple kanak ».  Une « tendresse » qu’il serait souhaitable et urgent  de manifester au peuple français dans son ensemble en le protégeant de  la montée inextinguible de la  barbarie.  

Et non pas de faire l’autruche, comme le prouve l’attitude honteuse du ministère de l’Intérieur qui a refusé de communiquer par exemple   sur les centaines  de véhicules de « gaulois » qui ont  été incendiés de nouveau  à l’occasion du 14 juillet, selon une « tradition  jeune » désormais bien établie…

Si nos banlieues ne veulent pas basculer entièrement demain dans la situation qui est celle des favelas brésiliennes ou des ghettos ethniques des grandes villes nord-américaines, il convient urgemment de prendre des mesures à la hauteur des menaces. La priorité des priorités est d’éradiquer   les mafias  des cités et de rappeler que si l’on n’aime pas la France,  chacun est libre de la quitter. Il y a hélas fort à craindre que l’UMP au pouvoir en est incapable, faute  de volonté, de courage et de lucidité.

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