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Nomades roumano-bulgares et apparentés : pour eux aussi il va falloir payer

On doit reconnaître à ce gouvernement un art certain pour occuper le terrain médiatique, une habileté dans « l’entertainment » politique  comme disent les Américains. Alors que  Les policiers ont entamé ce matin l’audition d’Eric Woerth au ministère du Travail dans l’enquête sur le contenu des écoutes clandestines réalisées chez Liliane Bettencourt, les mesures décidées  mercredi par le gouvernement  et visant « les gens du voyage » ont suscité les réactions de la gauche attendues par  la majorité. Les cris d’orfraies poussés par le PS, le PC, l ‘UEJF, SOS Racisme ou encore la  FNASAT (Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les gens du voyage) servent en effet d’ autant de preuves que ce gouvernement, « droit dans ses bottes », ne plie pas devant le politiquement correct et refuse le laxisme traditionnel  de la gauche en la matière…

 

Cette montée au créneau de partis et d’officines clairement immigrationnistes est donc   censée prouver  à  l’électorat « droitier et patriote » que souhaite reconquérir l’UMP, sa bonne foi et sa résolution.

Les annonces sont en effet tonitruantes : démantèlement dans les trois mois de 300 camps illégaux, dont les deux tiers sont constitués de Roms –en provenance principalement de Roumanie et de Bulgarie- contrôle par des agents du fisc de la situation de leurs occupants, et reconduites à la frontière des ressortissants d’Europe de l’est en situation irrégulière…

Cette dernière promesse avait déjà été formulée de manière musclée  par Nicolas Sarkozy en 2005, même si ce dernier savait déjà   pertinemment qu’au nom des accords de Schengen décrétant  la libre circulation des biens et des personnes au sein des frontières de l’UE,  et des dogmes obligatoires visant à lutter contre « les discriminations ethniques »,  la possibilité même d’appliquer cette mesure d’éloignement est  largement inapplicable .

 

Ce qui explique, consécutivement  au  dernier élargissement de l’UE,  le développement des activités criminelles de nombreux Roms roulant carrosse,  qui vivent de prédation, de parasitisme social,  de trafics,  du vol organisé, et d’exploitation des enfants –protégés plus spécialement des foudres de la loi par leur statut de mineur-  embrigadés dans un système mafieux de mendicité professionnelle et de délinquance. 

En  ayant abandonné  à Bruxelles  notre  souveraineté nationale, le contrôle de nos  frontières et de plus en plus  clairement celui des flux migratoires, les partis au pouvoir sont condamnés à l’impuissance. 

Pour le reste,  Brice Hortefeux a promis de « poursuivre la politique de développement des aires d’accueil ». Car outre le cas des Roms immigrés, la communauté dite des « gens du voyage » compte  différents groupes ethno-culturels » ,parfois  présents sur notre territoire depuis plus de 1000 ans comme  les noïs de Provence, les yéniches d’Alsace, les gitans, romanichels, manouches, tsiganes et autres bohémiens. Les violences qui ont touché dernièrement le département du Loir-et-Cher –voir notre article en date du 19 juillet-   ne sont d’ailleurs pas le fait de Roms mais de nomades sédentarisés « bien  de chez nous »… 

Comme l’a rappelé dans un communiqué le président socialiste de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, la loi Louis Besson de 1990  impose déjà  aux communes de plus de 5000 habitants, de  manière parfaitement  autoritaire et arbitraire,  la création d’aires d’accueil. L’État   prend prendre en charge à hauteur  de 70 % les travaux d’aménagement de ces terrains, pour un coût maximal de 15 000 euros par place créée, seuil qui est très souvent dépassé et reste donc à la charge des communes…. 

Prenant M. Hortefeux au mot, M.  Huchon a donc  « demandé à l’Etat de faire appliquer cette loi par tous les élus de la République. Les gens du voyage ont besoin de mesures d’accompagnement social, d’écoute et de scolarisation des enfants ». Ce dernier   s’est en outre félicité  de ce que  « la région Ile-de France a financé 78 aires d’accueil pour les gens du voyage, soit près de 2000 places crées pour un investissement total de 18,2 millions d’euros ».

Cet effort financier imposé de nouveau aux contribuables  Français  ne va pas faiblir. Le  quotidien Les Echos (édition des 23 et 24 juillet)  relevait  qu’au 1er janvier 2009, 42 % des emplacements inscrits dans les schémas départementaux n’ont pas été réalisés. Soit plus de 17 000 places manquantes. Un  chiffre sous-estimé du fait du déferlement des Roms et autres tsiganes balkaniques dont la population en Europe est estimée  à 12 millions.  Cela va sans dire, les  Français payent déjà dans le cadre de l’Europe pour assurer l’intégration de Roms  dans leur pays d’origine. Avec le succès que l’on sait.

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