Ses restaurants estampillés halal souhaitent donc attirer prioritairement la clientèle mahométane sont logiquement situés dans des zones géographiques où la clientèle « chrétienne » est, si ce n’est devenue minoritaire, du moins en forte décrue. Cela ne doit bien évidemment rien au hasard, les Quick nouvellement convertis au halal sont positionnés notamment dans des localités désertées en masse par les Français, notamment en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, dans le Haut-Rhin ou le Rhône.
Plus largement ce sont les commerces de bouche traditionnels des « de souche » qui disparaissent de zones entières de notre territoire.
Vice-président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) mis en place par Sarkozy, Chems-Eddine Hafiz s’était offusqué de cette polémique, dénonçant une « stigmatisation récurrente de l’islam ». « Il y a environ six millions de musulmans en France, même s’ils ne consomment pas tous halal en tout état de cause, il y a un marché (…), à mon avis Quick va s’engouffrer dans cette brèche, et peut-être que d’autres comme Mc Donald le feront ».
M. Hafiz avait vu juste car ce pari financier a été un succès, « il y a eu un doublement des ventes et une hausse de la fréquentation », a déclaré à l’AFP Jacques-Edouard Charret, président de Quick, évoquant une « réussite commerciale ».
Cette volonté d’apparaître comme une enseigne défendant un type de consommation communautaire s’inscrit clairement dans une stratégie marketing, puisque, faut-il le rappeler une enseigne comme KFC, environ 100 restaurants en France, sert, elle aussi quasi exclusivement du poulet halal à sa clientèle –à très grande majorité africaine, mais sans en faire la promotion, le bouche à oreille suffisant à faire connaître le caractère « coraniquement licite » du poulet proposé par cette marque.
Cette « réussite commerciale » vantée par M Charret est rendue mécaniquement quasi certaine sous le double effet de l’échec de l’assimilation et de la poursuite de l’immigration de masse. Selon une étude du cabinet de conseil Solis, spécialisé dans le « marketing ethnique », le marché du Halal s’établirait aux alentours de l’évalue à 5,5 milliards d’euros, dont un milliard pour la restauration rapide, « essentiellement sous l’effet des nouvelles générations » en pleine affirmation identitaire. En cinq ans, le marché a quasiment doublé…
Plusieurs grands groupes se sont engouffrés dans le brèche comme Fleury Michon, Charal ou Herta, mais le cas de Quick pose un vrai problème moral, sachant que cette chaîne est détenue à 94% par des fonds gérés par Qualium Investissement, nouveau nom de CDC Capital Investissement, filiale de la Caisse des Dépôts, bras financier de l’État…
Certains élus, notamment mais pas seulement, ceux de de l’aide droite de l’UMP, des membres du Collectif de la droite populaire comme Jacques Myard, ont estimé qu’imposer exclusivement le halal dans un restaurant rapide en France est « contraire à la laïcité ». Si en février dernier, Jean-François Copé, patron des députés UMP, jugeait cette polémique « un peu excessive » M Myard et ses amis ont pointé « une dérive communautariste dangereuse » et « un élément de plus vers la balkanisation et la ghettoïsation de notre société ». Ils entendent « demander des explications à la Caisse des Dépôts et au gouvernement » sur cette dérive.
Dont acte. Mais cette situation, faut-il le rappeler, découle directement des politiques migratoires menées également par la droite mondialiste depuis 2002, dont le candidat en 2007 se vantait d’être le représentant de la société « métissée et plurielle en gestation. Nous y sommes, et les plus lucides à l’UMP devraient urgemment en tirer les conclusions…
D’ailleurs au-delà même du cas de l’islam, le plus « voyant », les membres et élus du parti sarkozyste n’échapperont pas à une réflexion plus générale sur l’effacement de l’identité française sous le poids plus général de l’immigration originaire d’Afrique noire et du continent asiatique qui transforme elle aussi la physionomie de notre pays et participe pleinement de la politique de substitution de population.