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Campagne interne : De quelques évidences et précisions utiles…

Conseiller régional de Rhône-Alpes et animateur du site NPI, notre ami  Jacques Vassieux  nous a quittés mercredi,  emporté par une longue et cruelle maladie. Bruno Gollnisch sera bien  évidemment présent lundi prochain à son enterrement, tout comme Marine Le Pen dont il soutenait la candidature à la présidence du FN. Notre défunt camarade aimait à dire que quelles que soient nos (petites) divergences, nos sensibilités, nos préférences « pour Bruno ou pour Marine », l’important résidait dans nos valeurs nationales communes, dans  cet amour de la France qui lient ensemble les adhérents  frontistes. Une réalité qui ne doit pas être oubliée au cours de cette compétition interne mais qui n’empêche en rien, bien au contraire,  le nécessaire débat entre les deux prétendants à la succession de Jean-Marie Le Pen. Quitte à  ne pas occulter les différences d’approche et à réagir à   l’actuelle (petite) polémique sur les adhésions et les soutiens  aux candidats que nous évoquons ici, pour dissiper tout malentendu…

Projet contre projet –Bruno Gollnisch aura l’occasion de développer le sien pour l’avenir du FN dans les semaines à venir-, chacun arguant des qualités qui sont les siennes,  cette campagne doit se dérouler  « à la loyale ». Le vice-président du FN le rappelait cette semaine lors d’une conférence de presse à  Eckbolsheim (Bas-Rhin) : « Je n’ai pas besoin de dénigrer ma concurrente Marine Le Pen, avec laquelle j’entretiens des relations parfaitement correctes, et même cordiales ».

En marge de cette rencontre avec les militants alsaciens, Bruno Gollnisch a tenu à réaffirmer que ses ambitions étaient intactes : « au sommet il ne peut y avoir qu’une seule personne. Je crois que, quelles que soient les qualités de Marine, j’en ai davantage qui me qualifient pour cette redoutable fonction ». «  Quand je me lance dans une bataille, je n’organise pas les modalités d’un échec ». « Je ne suis pas à la recherche d’une distinction, de voir mes mérites reconnus ou d’une faveur », a-t-il ajouté, invité à réagir à la déclaration de Marine Le Pen promettant de le nommer « vice-président unique » en cas ou elle l’emporterait au congrès de Tours.

« Cette élection n’est pas jouée du tout. Je crois avoir des chances assez sérieuses », « je crois être apte à rassembler plus que Marine elle-même » a réaffirmé le dirigeant frontiste. Il a tenu également  à clarifier les choses et à éteindre la polémique visant à faire de sa candidature celle des « dissidents du FN ».  Certains « marinistes » lui ont ainsi reproché ces derniers jours  de vouloir rassembler demain au sein du FN, des anciens adhérents qui l’ont quitté, les membres d’autres formations de la droite nationale et patriotique. Un souhait  qui n’est pourtant  un secret pour personne.

Le Vice-président du FN a tenu à souligner qu’il n’avait pas de « leçon à recevoir dans ce domaine », rappelant que   « l’union patriotique » lancée par Jean-Marie Le Pen en 2007 avec Bruno Mégret et la présence  dans l’entourage de Marine       d’anciens mégrétistes, ont « donné l’exemple de ce pardon des offenses, qui est moralement louable et politiquement utile ».

Pareillement, les supputations selon lesquelles « les ennemis du FN », en l’occurrence ont été désignés l’Œuvre Française, mais surtout le Parti de la France de l’ex secrétaire général du FN Carl Lang,   tenteraient une « opération d’entrisme », plus précisément inciteraient leurs  adhérents  à prendre leur carte du FN  pour « voter Gollnisch »,   reviendraient à estimer que Gollnisch serait…  un ennemi du FN !

Certes, Carl Lang a fait savoir  sa préférence pour Bruno Gollnisch dans la course à la succession de Jean-Marie Le Pen. Mais les commentaires souvent très aimables et élogieux  dont  a été gratifiée Marine de la part d’un  groupuscule de gauche comme Riposte Laïque, ou encore la préférence affichée pour sa candidature  sur des forums  d’organisations juives extrémistes, doivent ils alors nous inciter à penser que les associations en question cherchent à faire « de l’entrisme au FN », « à  voler aux adhérents du Front National la possibilité qu’ils ont de choisir (leur) avenir » ? C’est un pas que nous refusons de franchir !

Dans cette compétition, il est somme toute dans l’ordre des choses que les deux candidats obtiennent,  sans même   les solliciter, les soutiens de telles ou telles personnalités, formations ou associations. Pareillement en interne, les adhérents qui penchent en faveur de l’un ou l’autre  ne se privent pas souvent de manifester leur préférence sur internet,  dans leurs fédérations, auprès de leurs amis etc. Est-ce à dire que cela nuirait à la sincérité  du scrutin ?

Enfin, il est certain –et cela est une bonne nouvelle pour le rayonnement et les finances du FN !- que cette amicale compétition interne a entraîné  une augmentation sensible du nombre des adhésions, mais bien malin qui peut dire lequel des deux candidats en tirera avantage. 

Le journal L’Union (édition du 17 septembre) indiquait ainsi  à titre d’exemple que « l’une des conséquences les plus palpables du lancement de la campagne interne, est  l’afflux de militants », citant le cas des  «  trois départements picards».

 « Dans l’Oise,  on voit revenir des gens qui se mettent à jour pour voter. La désignation du successeur de Jean-Marie Le Pen motive indéniablement notre électorat. Et nous bénéficions aussi de la politique du gouvernement qui multiplie les mécontents qui commencent à revenir chez nous,  analyse (le président du groupe FN de Picardie) Michel Guiniot ».

 Même constat pour   les conseillers régionaux « marinistes »  Wallerant de Saint-Just qui croit constater que cette vague d’adhésion profite surtout à Marine, et pour  Franck Briffaut,  qui   note que dans le département  de l’Aisne, « il y a  des partisans des deux camps ».

« Partisans des deux camps », mais avant tout des patriotes unis sur l’essentiel, comme ne cesse de le répéter Bruno Gollnisch. Il   n’admettra pas que l’on puisse mettre en cause sa loyauté vis-à-vis du FN, qu’il a manifesté pleinement et notamment dans les tempêtes qui l’ont secoué,  depuis 27 ans.

Il ne faudra pas compter sur lui pour amener au FN des ferments de divisions, une attitude qui serait d’ailleurs totalement antinomique avec sa démarche visant à réunir la famille nationale. Unité, cohésion,  rassemblement, respect des militants,  tels sont les mots d’ordre qui ont toujours  guidé l’action de Bruno Gollnisch.  Ce fut le cas hier, ça l’est  aujourd’hui, ce le  sera  demain. 

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