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L’UMP touchée par la grâce ?

Le 23 septembre, nous nous faisions l’écho de la lettre ouverte adressée par Bruno Gollnisch à Nicolas  Sarkozy pour lui demander d’appuyer la demande de libération de René Galinier. Ce septuagénaire, victime de cambriolages à répétition,  est  incarcéré depuis  le 6 août pour avoir blessé deux personnes de la communauté Rom qui s’étaient introduites par effraction à son domicile. Libération s’en est émue et s’interroge gravement : « doit-on y voir le signe que l’UMP continue sa pêche électorale dans les eaux du FN? Hier, Xavier Bertrand a rejoint la cohorte, jusqu’à présent très droitière, des défenseurs de  Papy Galinier ». «  Jusqu’à présent poursuit le quotidien de M. Rothschild, qui cite au passage un extrait du courrier du vice-président du FN, le parti majoritaire s’était gardé de prendre position sur une affaire abondamment exploitée par l’extrême droite » (sic).

Si Libé rappelle que Dominique Paillé, porte-parole du parti sarkozyste avait affirmé au début de cette affaire Galinier qu’ «il n’y a pas de prise de position de l’UMP sur le sujet et il n’y en aura pas», il est aussi  précisé que  « seules quelques individualités représentant la frange la plus droitière ont immédiatement rallié la cause de René Galinier. En l’espèce les députés  Elie Aboud,  Christian Vanneste  et Lionnel Luca.

Autre signe de cette « frontnationalisation » de l’UMP,    cette fois selon Valeurs Actuelles, l’hebdomadaire relate la montée au créneau de Claude Goasguen lors du débat à l’assemblée sur le projet de loi sur l’immigration contre « les dérives de l’aide médicale d’État (AME) délivrée aux clandestins et la double nationalité qui peut poser des problèmes en cas de conflit».  

« Je pense a-t-il ajouté dans un entretien accordé à ce magazine,   que la double nationalité ne doit plus être automatique ou qu’elle doit faire l’objet de quotas combien y a-t-il, réellement, de binationaux en France ? Sont-ils plus attachés à l’une ou à l’autre de leurs nationalités ? Une chose est sûre : cette double allégeance – puisqu’il s’agit bien de cela – n’est pas conforme avec l’idée d’intégration. Si lors de la dernière Coupe du monde certains supporters français d’origine algérienne se sont montrés plus algériens que français, c’est en partie parce qu’ils avaient la double nationalité. En cas de conflit, celle-ci peut poser de graves problèmes ».

« Beaucoup de Français se disent, a-t-il encore ajouté: Qu’attend l’État pour expulser une partie au moins des 200 000 clandestins qui se sont inscrits, à la Sécu ou à l’hôpital, pour percevoir l’AME ?».

A  dire vrai nous nous posons aussi la question  et  nous ne  pouvons que nous féliciter de cet hommage du vice à la vertu, qui valide de facto le bien  fondé des propositions de l’opposition nationale. Pour autant, M. Goasguen et  ses amis feignent de découvrir avec trente ans de retard les résultats de la catastrophique politique de substitution de population qu’ils ont conjointement mis en place avec leurs frères ennemis socialistes.

Mieux vaut tard que jamais diront certains, certes.  Mais au-delà de cette prise de conscience ( ?) des élus UMP  précités, il faudrait maintenant que la majorité présidentielle rompe vraiment avec l’idéologie mondialiste qui lui sert de mauvaise boussole depuis des décennies.

Cela implique déjà de rejeter le modèle bruxellois supranational et  ultra libre échangiste, duquel découle largement l’invasion migratoire que nous connaissons, de mettre  en place concrètement les mesures  seules susceptibles d’enrayer le phénomène. Au nombre  de celles-ci, outre la volonté de rompre franchement avec l’inféodation aux diktats de la technostructure européiste, l’immigration-invasion  ne pourra être efficacement combattue qu’en agissant à la source.

 Il est donc nécessaire dans cette optique de  réactiver  la préférence nationale, dans le domaine social et économique, et en mettant fin notamment  au regroupement familial, en réformant notre code de la nationalité… L’urgence de la situation va bien  au-delà de postures et des coups de menton électoralistes, mais impose  d’agir concrètement,  rapidement et en profondeur.

Soit une remise en cause radicale de la feuille de route qui est celle  de la droite « libérale » depuis Giscard. Que les volontaires  lèvent le doigt !

 

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