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« Contre la logique de dénaturation »

Nous évoquions le 20 septembre dernier sur ce site, l’action intentée contre l’exposition des mangas de Murakami, installées dans les appartements royaux du château de Versailles, par le collectif  Sauvegarde du château de Versailles, les deux associations  Versailles mon amour, dont la porte-parole est  Anne Brassié, et  Non aux mangas. Cette dernière,  créée à l’initiative d’Arnaud-Aaron Upinsky, président de l’Union nationale des écrivains français, a reçu le soutien du prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme,  descendant de Louis XIV.

Une opposition qui, loin d’être anecdotique, nous invite à réfléchir, en cette période de relativisme culturel,  du tout vaut tout,  alors que  nous sommes sommés  d’aimer autant  l’art bambara que Praxitèle,  Basquiat que  Vlaminck,  et au moment  ou  les   peuples européens sont aussi  priés d’abandonner leurs traditions esthétiques au profit du grande fourre-tout mondialiste, sur la place de notre patrimoine dans la construction de notre imaginaire collectif.

Patrimoine qui ne doit pas forcément  être muséifié, figé,  mais qu’il est important de remettre en perspective. Œuvres qui suscitent toujours à travers les âges la même émotion et dont le sens ne doit pas être travesti par des opérations du type de celles qu’a encouragé Jean-Jacques Aillagon dans ce haut lieu du « Grand siècle » français.

Cette fin de semaine, la Coordination Défense de Versailles et  Sixte-Henri de Bourbon Parme, ont annoncé avoir introduit une double action en référé contre l’organisation de l’exposition de Takashi Murakami à Versailles. Lors d’une conférence de presse,  Arnaud Aaron Upinsky, président de l‘Unief/Coordination défense de Versailles, a expliqué  qu’ »il (s’agissait)  de traduire en termes judiciaires le débat et les oppositions qui se sont élevées suite à l’exposition des œuvres de Murakami ».

« En exposant à Versailles, les artistes bénéficient d’un faire-valoir. Nous ne sommes pas contre la modernité de l’art mais contre la logique de dénaturation qui ne sert pas la culture française », a déclaré le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme.

Constant dans ses engagements,  c’est contre cette même logique de dénaturation de notre culture,  camouflée sous les oripeaux d’une  pseudo « modernité » qui a en fait  toutes les apparences de la sénilité,   que le prince avait soutenu par le passé les candidatures de Jean-Marie Le Pen à la présidence de la République. Déjà,  une action placée sous le signe du  beau, du bien et du  vrai, mais hormis l’opposition nationale qui s’en soucie ?

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