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Sarkozy cause dans le poste…

Le Sarkozy nouveau est arrivé. Un changement dans la continuité en fait, la même petite piquette avec peut être un arrière goût de sirop amer plus prononcé et une robe moins chatoyante. Un ton plus modeste, une  petite pointe d’autocritique, partition que ce bon comédien a jouée avec un certain professionnalisme, bien « coaché » par ses conseillers en « com »… Deux jours après le remaniement gouvernemental,  le chef de l’État  s’est donc  exprimé à la télévision, hier soir, répondant aux questions de Claire Chazal,  David Pujadas et Michel Denisot.

 Un remaniement comme l’a bien vu notre ami Jacques Colombier « qui  accouche d’une souris politique »; « un simple recadrage d’une équipe électorale présidentielle dont la pseudo nouveauté est l’arrivée d’Alain Juppé, ancien Premier Ministre le plus décrié de ces vingt dernières années (…). Seul un véritable changement  de politique tournant le dos à la technocratie européenne et au mondialisme qui détruisent nos emplois, notre économie et notre souveraineté  peut redonner aux Français l’espoir et la maîtrise de leur destin ».

 Et ce cette nécessité il n’a bien sûr pas été question pendant cette heure et demie d’entretien complaisant marqué principalement par l’annonce de la suppression du bouclier fiscal et de l’ISF, avec   la création  annoncée  d’un nouvel impôt sur les revenus et les plus-values du patrimoine, et  de la création  d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale : le cinquième risque concernant la dépendance.

 Pour le reste, Nicolas Sarkozy n’a pas surpris grand monde en rejetant toute politique protectionniste pour protéger notre économie des effets ravageurs de la mondialisation et de l’ultra libre échangisme,  prônant la mise en place d’un nouvel ordre mondial monétaire, la « régulation », à l’occasion de la présidence française du G 20.

 Nicolas Sarkozy a déclaré par ailleurs vouloir maîtriser les flux migratoires et   avoir «renoncé à l’identité nationale comme mots parce que cela suscite des malentendus, mais sur le fond je n’y renonce pas ».  Affirmation qui prêterait à sourire si la politique qui se poursuit de substitution de peuplement  n’était pas aussi dramatique.

 Dans les faits, le chef de l’Etat a bien confirmé qu’il n’entendait pas inverser les flux migratoires, notamment l’immigration dite « légale » qui atteint des niveaux inégalés depuis 2002. En ce sens la suppression du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, a le mérite d’une certaine cohérence.

Enfin questionné au sujet d’une « alliance avec le Front National », M. Sarkozy a affirmé, « je n’y ai jamais cru et je n’ai pas changé d’avis ». Au vu de son catastrophique bilan et se pathétique prestation de ce mardi soir, qu’il se rassure, nous non plus. Les sarkozystes trop longtemps illusionnés sur les capacités de ce dernier  à redresser notre pays savent cependant que le FN ne renoncera pas à leur tendre la main.

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