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Transferts de technologie : après moi le déluge ?

Nicolas Sarkozy est-il en train de vendre les « bijoux de famille » ? C’est en tout cas l’inquiétude manifestée par de nombreux acteurs économique,  de notre filière industrielle et par des  militaires français particulièrement inquiets de la légèreté avec laquelle le mari de Carla Bruni concède des transferts de technologie pour obtenir des contrats avec les pays émergents. Gros contrats dont les montants et les modalités sont d’ailleurs plus que sujets à caution.

 Areva a signé lundi avec le gouvernement indien deux contrats, d’un montant « potentiel » de sept milliards d’euros,  un accord-cadre et un accord de travaux préliminaires, pour la fourniture de réacteurs nucléaires en marge de la visite du chef de l’Etat.  Le flou règne sur les fameux transferts de technologie de nouveau concédés.

 Début novembre, concernant cette fois-ci les accords passés avec la Chine, l’opacité régnait également dans ce domaine, mais aussi dans celui du montant des contrats et accords, oscillant selon les analyses entre   14 et  20 milliards d’euros…s’étalant sur une quinzaine d’années. Pas de quoi rééquilibrer en tout cas notre balance commerciale avec Pékin.

 Quelques exemples : l’accord conclu avec Areva pour la construction en Chine d’une usine de retraitement des déchets nucléaires n’est que le prolongement d’un accord signé en novembre 2007, indiquait TF1news, un simple projet puisqu’aucune  date n’a été avancée.  L’autre « gros morceau » de ce voyage commercial, portait sur les contrats d’acquisition  de  102 appareils Airbus, pour un montant 14 milliards de dollars selon le quotidien   Les Echos citant l’Elysée. Mais pour un tiers d’entre eux, il s’agit déjà d’anciennes commandes remontant également  à fin 2007 précisait France Info.

 Ce média indiquait également que beaucoup de contrats signés entre la France et la Chine sont assortis de clauses de transferts de technologies ce qui implique  que « les groupes français devront aussi exporter leurs recettes et leur savoir-faire »… « Et les Chinois apprennent très vite »…

Selon les documents révélés par Wikileaks et  rapportés par  Le Monde en date du 5 décembre, cette politique de transfert technologique concerne aussi les contrats militaires entre la France et le Brésil. Ainsi, «  Sarkozy a présenté (aux brésiliens) le mythe que la France serait le partenaire parfait pour des Etats qui ne veulent pas dépendre de technologies américaines ». « Les Français ont depuis le début garanti aux Brésiliens qu’ils livreraient les codes informatiques du Rafale qui sont le cœur numérique de l’appareil, un geste que d’autres concurrents ont été réticents à accorder. »

« Quand Lula s’est plaint auprès de Sarkozy du ‘prix absurde’ des Rafales à 80 millions de dollars chacun, relève encore cette note,  le président français lui a envoyé, selon des sources au ministère des affaires étrangères, une lettre personnelle soulignant que la France était disposée à procéder à un ‘transfert sans restrictions’ de renseignements technologiques ».

Avions ce chasse, sous-marins, airbus, nucléaire civile, TGV…les contrats  dont le super VRP Sarkozy se vante de faire bénéficier notre pays sont incontestablement à double détente et sacrifient pour beaucoup au court terme, car demain ce seront nos ouvriers, nos ingénieurs, nos entreprises, nos usines qui  seront directement  concurrencés par les Chinois, les Indiens, les Brésiliens… mais de tout cela Sarkozy se moque. Il  ne diffère guère des autres politiciens. La seule échelle chronologique qu’il accepte est celle du quinquennat et son principal  aiguillon  l’effet produit sur les gogos par l’annonce de juteux contrats.

 

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