En l’absence de Bruno Gollnisch, retenu par des obligations au Parlement européen, la présidente du FN s’est saisie de cette tribune pour rappeler sa volonté de « professionnaliser » le FN, avec « un effort tout particulier sur la détection de nouveaux cadres », préciser que le programme du FN serait remanié pour « tenir compte de la situation économique et sociale » et confirmer que les élections cantonales de mars seront un premier test face à l’UMPS.
« Je pense que nous allons pouvoir enregistrer de très bons résultats » lors des cantonales a-t-elle déclaré et « je crois même pouvoir vous dire que nous pouvons avoir des élus. » Elle n’a pas pour autant dissimulée les difficultés qui sont celles de notre Mouvement, « affaibli sur le plan financier », alors que ces élections exigent une « organisation extrêmement lourde. »
Une préoccupation « logistique » qui n’échappe à personne et bien évidemment pas à Jean-Marie Le Pen qui à la veille du congrès de Tours, rapportait le site du Point hier, confiait sa préoccupation sur l’état des finances du FN, alors que notre ex siège de Saint-Cloud n’a toujours pas trouvé acquéreur. Finances qui semblent au président d’honneur du FN « en trop mauvaise santé pour assurer à sa fille une campagne présidentielle d’envergure. Les militants ne suffisent pas, il faut payer les affiches, les meetings, a-t-il dit. »
A défaut, mais il en a l’habitude, ce sont bien cependant sur les bonnes volontés militantes face aux énormes moyens de nos adversaires, que notre Mouvement devra s’appuyer dans les combats à venir. Les adhérents l’ont implicitement compris en désignant au Comité central, pratiquement à parité avec ceux de Marine, les soutiens aguerris et expérimentés à la candidature de Bruno Gollnisch. Campagne de terrain qui reste, comme l’a notamment rappelé Jean-Marie Le Pen samedi dernier à Tours, un élément incontournable de toute victoire ou progression électorale.