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Au nom de « la République Fraternelle »

L’Aide Médicale d’Etat (AME) est ce dispositif qui  permet, aux frais des contribuables français, de soigner les immigrés clandestins, pour lequel Bercy prévoit de mettre  la collectivité nationale à contribution   à hauteur de 588 millions en 2011. En cette période  de crise aiguë et de paupérisation  de notre pays, les députés UMP se sont  contentés  le 2 novembre de voter  un « droit d’entrée » de 30 euros  pour bénéficier de l’AME et d’exclure simplement du panier de soins les traitements de la stérilité et les cures thermales (voir notre article en date du 28 janvier).  

C’est encore de  trop pour les xenomaniaques et autres défenseurs  des « sans papiers » qui entendent mener l’offensive à l’occasion de l’examen par le Sénat  du  projet de loi « Immigration, intégration et nationalité »  adopté en octobre par la majorité à l’’Assemblée nationale,  pourtant bien faiblard…

La Croix s’en fait  l’écho aujourd’hui, « cinquante organismes chrétiens signataires de l’appel  Ne laissons pas fragiliser le droit de l’étranger,   vont tenter cette fois-ci de faire entendre raison au Sénat sur (ce) projet de loi». « Organismes chrétiens » qui sont avant tout de petits groupuscules antinationaux, les vecteurs d’une idéologie mondialiste dont le messianisme cosmopolite rappelle certes vaguement la lecture irénique,  dévoyée des Evangiles opérée par certains internationalistes  au tournant des années soixante. « Qui veut faire l’ange, fait la bête » disait Pascal

 Un texte qui est donc  « décrié par le monde associatif chrétien », lequel «  dénonce plusieurs  points attentatoires aux droits des personnes étrangères ». Dans les faits sont contestés «  l’allongement de la durée de rétention qui passe de 32 à 45 jours »,  « l’assignation à résidence sous bracelet électronique pour les étrangers en instance d’expulsion et parents de mineurs », l’éventuelle «  interdiction de retour de deux à cinq ans sur le territoire français », sauf raison humanitaire,  à un étranger qui s’y est maintenu au-delà du délai de départ volontaire. »

 Le quotidien relève que « les associations ont des raisons d’espérer » puisque «  La commission des Lois a d’ores et déjà retoqué deux points du texte voté par les députés. Les sénateurs ont d’abord abrogé la disposition durcissant les conditions d’accès à l’aide médicale d’Etat. Ils sont aussi revenus sur les dispositions relatives au maintien en rétention des sans-papiers en instance d’expulsion qui retardaient l’intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours au lieu de deux jours actuellement.

 Lors d’une conférence de presse tenue hier les sénateurs socialistes ont rappelé qu’ils ont déposé 220 amendements contre « la banalisation de l’enfermement des étrangers, la création de zones d’attente mouvantes, la mise à l’écart des juges judiciaires, la création d’une peine de bannissement, le dévoiement du droit d’asile, l’extension des motifs de déchéance de la nationalité, la stigmatisation des couples binationaux. »

 Ils ont dénoncé un texte « stigmatisant » envers les étrangers et « attentatoire aux libertés publiques », « contraire à la République fraternelle » (sic) et « à une France secourable que nous voulons » (Jean-Pierre Sueur) ; « pas plus efficace que les autres pour la maîtrise de l’immigration car nous sommes toujours autour de 300 à 400 000 travailleurs  irréguliers » (Richard Yung ).

 Nous relèverons pour notre part que l’agitation autour de ce texte s’inscrit dans un jeu de rôle convenu d’avance entre les deux pôles  de l’Etablissement,  puisque les partis en question s’accordent pour ne pas remettre en cause l’immigration légale.

La France dans son histoire a été victime  d’ invasions totales, pourtant elle est restée elle-même. L’immigration actuelle est une immigration de peuplement qui se veut définitive. La colonisation par les maternités comme le disait le général Bigeard, est encore plus importante que celle des frontières poreuses…

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