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(In)justice : le culot d’acier de Sarkozy

 « C’est pas ma faute, c’est pas  moi, c’est eux ! ». Voilà en substance la teneur du discours tenu à Orléans par Nicolas Sarkozy, soucieux de surfer sur  l’émotion qui traverse le pays à la suite de la découverte du corps démembré de Laetitia, 19 ans, assassiné sauvagement selon toute probabilité par le multirécidiviste Tony Meilhon. Le chef de l’Etat  a expliqué que seuls des  « dysfonctionnements graves » des services de police et de justice  ont permis la remise en liberté du principal suspect . « Quand on laisse sortir de prison un individu comme le présumé coupable sans s’assurer qu’il sera suivi par un conseiller d’insertion, c’est une faute. Ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés », a-t-il ajouté.

Propos accueillis  par une levée de boucliers des syndicats de magistrats qui ont notamment évoqué le manque de moyen pour le suivi judiciaire. Du côté de la police,  les inspecteurs de l‘IGPN n’auraient pas trouvé « grand-chose » à reprocher aux policiers, selon une source proche du dossier. Sur Europe 1 Nicolas Comte,  secrétaire général d’Unité Police SGP-FO, a déclaré que les propos de M  Sarkozy avaient suscité « pas mal d’émoi chez (ses) collègues » et prévenu qu’il n’accepterait « pas que des policiers soient livrés comme boucs émissaires. »

L’UMP dispose de tous les pouvoirs législatifs  depuis 2002,  Sarkozy est à l’Elysée  depuis près de quatre ans, autant dire que cette manœuvre visant à faire endosser la  responsabilité de la montée de la barbarie dans notre pays à ceux en charge  d’appliquer la loi est assez odieuse, même si cela n’exonère pas certains acteurs de la chaîne judiciaire de leur angélisme ou de leur laxisme gauchisant.

C’est ce gouvernement  qui condamne les Français à vivre dans l’insécurité en laissant dans la nature un certain nombre de prédateurs ou de détraqués dangereux, faute notamment de places de prison en nombre suffisant. C’est ce gouvernement et sa majorité, comme nous le rappelions sur ce blog le 24 janvier,  qui refusent de rétablir une échelle des peines cohérente, sous la pression du terrorisme intellectuel de la gauche.

Le viol et l’assassinat d’un enfant ça « vaut »   15 ou 20 ans de prison en France… mansuétude tragique mais  finalement logique dans une société qui méprise le caractère sacré de la vie,  la protection des innocents et des plus fragiles…

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