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Du vote à la révolte ?

Urne de voteInvité hier soir sur France 2, Dominique Strauss-Kahn aurait selon le décryptage des observateurs politiques,  fait un pas  supplémentaire  vers sa candidature à la présidentielle, laissant entendre qu’il n’excluait pas cette option.  Confirmant le sondage Ipsos pour Le Point que nous évoquions vendredi, une autre enquête  Ifop  pour France Soir indique que le directeur général du FMI  est  le candidat « socialiste » qui a le plus de chances de l’emporter avec   26 % d’intentions de vote au premier tour contre 22 % pour Martine Aubry. Marine Le Pen tient la corde et  obtiendrait près de 20 % face à un candidat socialiste. Un autre sondage CSA – Marianne, confirme le statut d’outsider très sérieux de la présidente du FN.  DSK obtiendrait  29 % des suffrages  au premier tour et  écraserait Sarkozy au  second avec 61 %  des suffrages.

 Selon les différentes  hypothèses de candidatures socialistes,  Marine Le Pen oscille entre  17 % à 20 % des intentions, score éventuel  très élevé est-il souligné  par des  analyses qui rappellent  justement que Jean-Marie Le Pen n’était crédité à la même période  que de 6 à 7 %, douze mois avant la présidentielle de  2002.

D’autres tentent de se rassurer en pariant sur un essoufflement du FN dans l’opinion,  en ressortant  les sondages publiés plusieurs mois avant le début de la campagne  de 2007 qui indiquaient des intentions de vote très supérieures au score finalement réalisé  par Jean-Marie Le Pen.  

 La dynamique de cette campagne qui vient sera donc déterminante pour permettre à la candidate du FN de se qualifier pour le second tour, d’autant  que ce bon résultat attendu  prive le FN  de tout effet de surprise et entraînera contre lui  une forte mobilisation des partis de l’Etablissement et des « forces de progrès »…

 Marine Le Pen juge a bon droit que la mobilisation-promotion  actuelle de la candidature DSK, pourtant idéologiquement totalement interchangeable avec Sarkozy,  a bien  les apparences d’une arme ultime  dégainée par un  système qui tremble  sur ses bases.

Cet « engouement populaire » autour de la candidature Strauss-Kahn semble en tout cas bien antinomique avec l’enquête de l’institut Harris Interactive publiée cette semaine dans l’Humanité Dimanche  : selon celle-ci  , 58% des personnes interrogées souhaitent qu’une révolte se produise aujourd’hui en France, même si 49%  estiment qu’elle est impossible.

Les difficultés économiques de plus en plus insupportables  pour une très grande majorité de nos compatriotes sont mises en avant comme autant de raisons de se révolter. Et dans la liste de celles-ci,  les sondés citent  l’emploi (47%), le coût de la santé (46%), les différences sociales (46%), le pouvoir d’achat (42%) ou les perspectives d’avenir de leurs enfants (42%).

Notons que ce sont les  sympathisants du Front National qui  souhaitent le plus, à  67%,  qu’une révolte ait lieu, devant ceux  de la  gauche (57%) et du Front de Gauche (64% ).  Seuls les sympathisants de la  droite libérale y sont majoritairement défavorables.

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