Ainsi, une dépêche de l’AFP nous apprend aujourd’hui que « le syndicat CGT des agents territoriaux de la mairie de Nilvange, en Moselle, a été suspendu par la centrale de Montreuil parce que son responsable », Fabien Engelmann, 31 ans, « était candidat du Front national (FN) aux élections cantonales de mars. »
Ex du NPA de Besancenot, Fabien Engelmann, a indiqué qu’il « ne voyait pas d’incompatibilité entre ses convictions affichées et son engagement syndical ».
Ce n’est pas l’avis des apparatchiks cégétistes qui ont compris que le travailleur « de souche » était souvent un électeur frontiste en puissance et qui craignent donc comme la peste de voir des sections CGT tomber aux mains de frontistes. D’autant que des cégétistes qui votent, voire militent au Front, ne sont pas une espèce en voie de disparition et même plutôt en augmentation depuis les années 80…
Une peur du « noyautage » qui a conduit la Fédération CGT des services publics a rappelé dans un communiqué la ligne officielle, peu ou prou celle du MEDEF et de l’UMPS : « les idées du FN n’ont pas leur place à la CGT. Cet adhérent a défendu publiquement les thèses du FN sur la préférence nationale, l’immigration comme cause du chômage et contre la régularisation des sans-papiers ».
Dans la pure tradition stalinienne d’exécution immédiate des « dissidents » il est encore précisé que « les 26 adhérents du syndicat de Nilvange ayant dans leur majorité refusé de désavouer leur secrétaire général, la fédération a décidé, conformément aux statuts confédéraux et fédéraux, la suspension immédiate de l’affiliation du syndicat de Nilvange ».
Une liquidation qui claque comme un aveu supplémentaire de la collusion objective au sein du Système, entre internationalistes, de gauche comme de droite, pour contenir autant que faire se peut la révolution patriotique qui s’annonce.