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Le Figaro s’interroge : les cantonales et le FN…

Le Figaro consacrait hier un article aux élections cantonales des 20 et 27 mars, pour l’instant très peu médiatisées par les grands « medias » (c’est un euphémisme), et à l’enjeu tout particulier qu’elles revêtent pour le Front National. Il est certain qu’une abstention massive ferait les affaires des partis de l’Etablissement, celle-ci touchant le plus souvent particulièrement l’électorat frontiste…

  Un scrutin  où « la moitié des conseillers généraux seront  renouvelés » et qui indiquera « si les candidats FN (…) tirent profit des sondages flatteurs pour Marine Le Pen qui se multiplient dans la perspective de la présidentielle de 2012. Le Front National sera présent dans  1450 des 2023 cantons renouvelables, soit près de trois sur quatre,  cantons représentant 82% des électeurs appelés aux urnes.

 Interrogée par le quotidien, Marine Le Pen a expliqué que le FN « (espère) faire mieux qu’aux cantonales de 2004, où le FN avait obtenu plus de 12% des voix au plan national».

 « Un pari qui est loin d’être gagné » estime Le Figaro qui rappelle qu’ « aux régionales de mars 2008, le FN avait recueilli 4,85% des voix ».  Résultat  médiocre est-il  cependant souligné,  qui s’explique par  le contexte politique  de « crise profonde que traversait alors le parti frontiste après l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Élysée »,  lequel  « est aujourd’hui évidemment plus prometteur pour le FN. »

 Les cantonales est-il justement noté,  « demeurent toutefois une élection difficile pour le FN. » Nous savons en effet que ce scrutin  favorise  le poids des  réseaux de notables et le clientélisme,  ce qui est un handicap certain pour l’opposition nationale. Cet article souligne aussi que «  les électeurs s’intéressent souvent plus au contournement d’une rocade ou aux maisons de retraite inaugurées par le département qu’aux débats sur l’immigration et sur le libre-échange »…

 Il est également rapporté la manœuvre de l’UMP  tendant à affaiblir le vote FN puisque indique Marine Le Pen,  «l’UMP a relevé le seuil d’accès au second tour dans le seul but de nous nuire».  Le Figaro rappelle que  « le Parlement  a décidé qu’un candidat devra obtenir au premier tour un score égal à 12,5% des électeurs inscrits pour pouvoir se maintenir au second tour. Auparavant, représenter 10% des inscrits suffisait. Si la participation est de 50%, un candidat devra donc obtenir au moins 25% des voix pour accéder au second tour. »

 Si l’on ajoute à cela l’inique  scrutin, majoritaire à deux tours, en lieu et place de la proportionnelle réclamée par le FN, cela laisse sur le papier  « peu d’espoir aux partis contestataires sans alliés d’obtenir des élus, ce qui n’encourage pas leurs sympathisants à aller voter. »

 Cependant « le FN peut obtenir d’excellents résultats  dans le Nord-Pas-de-Calais et en Provence-Alpes-Côte d’Azur » (22,20% et 22,87% des voix dans ces deux régions aux régionales de mars 2010), l’article  citant le cas notamment de l’accord électoral  conclu dans le 14e canton de la ville de Nice avec l’ancien maire  Jacques Peyrat, et la candidature de Steeve Briois,  dans le Pas-de-Calais. Bruno Gollnisch, sans être candidat, dirige la campagne frontiste dans sa région Rhône-Alpes.

 « Le scénario idéal pour Marine Le Pen conclut cet article,   serait que le candidat de son parti devance celui de l’UMP au premier tour dans certains cantons et reste seul en lice au second face au candidat de gauche. Un cas de figure qui placerait, dans ces cantons, les électeurs de la majorité dans une situation très inconfortable ».

 De notre point de vue, ce ne sont pas tant « les électeurs de la majorité »  qui seraient dans une « situation très inconfortable » que l’Etat-major de l’UMP qui, après avoir pillé de manière éhontée certains points du programme frontiste, sans jamais réellement l’appliquer il est vrai, devrait expliquer à sa « clientèle » qu’il ne faut pas voter pour le candidat FN encore en  lice…

 

 

 

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