Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

A qui la faute ?

Droite et gauche se renvoient la responsabilité de la montée en puissance de la candidature de Marine Le Pen, non pas en remettant en cause le logiciel euromondialiste et immigrationniste qui conduit leur politique, mais en dénonçant la stratégie utilisée pour tenter d’assécher l’électorat frontiste. Au sein de la majorité présidentielle, nous l’évoquions dernièrement, l’agitation démagogique des thématiques frontistes par le chef de l’Etat a été appréhendée comme une erreur. Une opinion formulée clairement par le député PS Aurélie Filipetti – « La droite est directement responsable de la montée du FN pour avoir menti aux couches populaires et provoqué des débats nauséabonds autour de l’identité nationale et maintenant de l’islam et de la laïcité »- ou encore par le strauss-kahnien  Pierre Moscovici –« Nicolas Sarkozy, en se situant uniquement sur le terrain identitaire, fait le jeu du Front national ».

Pour écarter le péril frontiste, l’UMP juge vital d’empêcher les candidatures multiples, susceptibles de faire chuter M Sarkozy au premier tour, comme ce fut le cas pour Lionel Jospin en 2002.

Pour la deuxième fois en dix jours, le chef de l’Etat a reçu hier Dominique de Villepin, officiellement pour parler politique étrangère, dans les faits pour trouver un terrain d’entente et le dissuader de se présenter en 2012. Ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin  le ministre de l’Agriculture  Bruno Le Maire a donné la marche à suivre : « Nous devons ménager Dominique, tenir compte de ses critiques, être capables de reprendre ses propositions ». Le président de République solidaire a bien évidemment juré la main sur le cœur hier soir devant la presse n’avoir conclu  aucun marché avec le chef de l’Etat.

Sommé lui aussi  de renoncer à la présidentielle de 2012, Jean-Louis Borloo a affirmé hier qu’il refusait d’être neutralisé : « J’ai encore refusé les Affaires étrangères il y a quinze jours. Je n’ai pas à prouver mon indépendance d’esprit. Au contraire, il faut proposer une multitude de projets politiques aux Français en 2012. »

C’est bien là tout le problème :  les « projets politiques » proposés aux Français par les uns et les autres  sont singulièrement inaudibles,  ne répondent pas aux attentes de nos compatriotes et sont caractérisés par la même « vision du monde ».

Ce que rappelle implicitement Emmanuel Ratier  qui vient de publier une version complétée et enrichie de son ouvrage Au Coeur du pouvoir consacré au club Le Siècle comprenant  500 membres et une centaine de « membres invités ».

« En 40 ans, cela fait environ 2000 personnes qui se sont succédés,  ces 2000 personnes, sont celles qui ont dirigé la France et qui dirigent notre pays depuis 40 ans. Il s’agit des principaux hommes politiques, des patrons de journaux et présentateurs de télévision, des grands hommes d’affaires et des financiers. Ils représentent la quintessence du pouvoir oligarchique français, concentrant entre leurs mains l’essentiel du pouvoir et sans doute près de 90% du PIB français. On y compte des personnalités aussi bien de droite que de gauche (chaque gouvernement comprend au moins la moitié de membres du Siècle, en général le Premier ministre et presque tous les présidents de la République)».

Des personnalités politiques  comme Rachida Dati, Eric Besson, Anne Sinclair, Jean-Pierre Chevènement,  Dominique Strauss-Kahn,  , Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon, Lionel Jospin, Laurent Fabius,  Jean-François Copé,  Martine Aubry, Bernard Kouchner ou Pierre Moscovici  en sont « membres »  ou « membres invités ».

C’est bien le règne de cette  oligarchie là que  les Français et plus largement les peuples qui entendent rester libres,  remettent aujourd’hui  en cause. Soit la domination de l’hyper-classe mondialiste qui a toute sa part de responsabilité   dans le déclenchement de la crise financière et économique actuelle ;   la  volonté  de ses acteurs de  faire passer leurs obsessions idéologiques, leurs  intérêts financiers, politiques   avant ceux de la nation à laquelle ils appartiennent.

Quitter la version mobile