Avec un sens certain du raccourci, Chantal Brunel suggérait hier de « rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout remettons-les dans les bateaux! »
Cette proposition, faisant écho à celle du FN, visant à donner un signal de fermeté aux clandestins et d’inversion des flux migratoires, a été immédiatement condamnée par le patron de l’UMP Jean-François Copé, par le chef de file des députés sarkozystes Christian Jacob et aujourd’hui par le porte-parole du gouvernement François Baroin.
« Je désapprouve (les propos de Chantal Brunel) et à vrai dire, je ne les comprends pas du tout »a expliqué M Copé. « C’est un point de vue que je ne peux pas partager » a affirmé pareillement M. Jacob. Un homme si soucieux parait-il de la défense « de nos terroirs » qu’il pensait qu’une figure du mondialisme comme DSK ne pouvait être un bon président pour les Français –voir nos articles en date des 15 et 25 févriers derniers.
Devant le tollé suscité par cette saillie, Mme Brunel a fait machine arrière dans la soirée : « Si j’ai pu blesser quelqu’un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m’en excuse, mais vraiment, si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit » a-t-elle expliqué. Au-delà des mots, il y a aussi les actes Mme Brunel, ceux que constatent les Français, à savoir la poursuite par ce gouvernement de l’immigration …
Invité hier soir de l’émission Ce soir ou jamais sur France 3, largement consacrée à la percée « sondagique » de Marine le Pen, l’écrivain corrézien Denis Tillinac a prédit que le FN ne pouvait qu’inexorablement continuer a progresser –« 20%, 25%, 30%, 35% , 40 %… ») tant que ne sera pas mis en terme aux flux migratoires.
Immigration ressentie par les Français mais aussi par les européens comme une invasion, une « colonisation » a-t-il expliqué, menaçant de les submerger totalement. Auteur phare des Guignols de Canal plus jusqu’en 2007, Bruno Gaccio a donné sur ce même plateau, de manière emblématique, l’opinion de « l’hyper classe », celle partagée dans les arcanes du pouvoir, les medias, l’oligarchie qui dirige la France , les autres nations de l’UE et Bruxelles.
M. Gaccio a ainsi rétorqué que ce refus de nos compatriotes de voir leur identité disparaître, était un combat d’arrière garde. Dans une France qui dans les faits n’existe plus a-t-il avancé, « sans frontières », dont les têtes sont colonisés par la « culture américaine » made in Hollywood, et soumise à la masse démographique des nouveaux arrivants a-t-il en substance relevé, ce vote de préservation nationale finira mécaniquement par décliner. Il sera noyé sous le nombre. Cette lutte dans les urnes pour la survie de la France française sera donc balayée par le « sens de l’histoire », celui du « métissage » généralisé affirme M Gaccio.
C’est en effet le calcul et le souhait clairement exprimé d’un Sarkozy, d’une Aubry, d’un Mélenchon ou d’un DSK.