Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Nationalité, immigration, mondialisme… : l’UMP est elle réformable ?

Les Français légitimement inquiets de l’immigration ans frein, de la tiers-mondisation de notre pays, de la dilution de notre identité nationale pouvaient penser que la poussée de Marine Le Pen  dans les sondages allait être prise en compte concrètement par la majorité. Loin de se traduire dans les faits, l’UMP a au contraire préféré donner des gages à l’aile la plus « progressiste » de la droite et à la gauche.  Le site du Figaro relevait hier que « l’exécutif et les députés UMP ont décidé mardi de renoncer à déchoir de leur nationalité les personnes devenues françaises depuis moins de 10 ans qui se seraient rendues coupables de crime à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité de l’État. »

Le FN entendait que cette mesure soit étendue à l’ensemble des français de papier ayant attenté sciemment  à la vie de n’importe lequel de nos compatriotes.

En fin de semaine dernière, indique le quotidien,  « près de 70 députés UMP et de la confédération des centres avaient de nouveau donné de la voix contre la mesure, arguant qu’elle créerait deux catégories de Français et déposant un amendement pour la supprimer. Parmi ces contestataires figuraient l’ancien numéro deux du gouvernement Jean-Louis Borloo et l’ex-ministre de la Défense Hervé Morin. »

 Grand gourou (médiatique) du mouvement communautariste noir, le  Cran, Patrick Lozés s’est réjoui de ce recul, relevant que «  Nicolas Sarkozy (avait)   lié de manière totalement injuste, les questions d’insécurité en France à une immigration insuffisamment régulée ». Mais «  le mal a été fait ajoute-t-il . L’extrême-droite a beau jeu maintenant de dénoncer la « lâcheté » de ceux qui reculent sur une mesure dangereuse (…). Tout le monde voit bien aujourd’hui que cette mesure était bien un clin d’œil à l’extrême-droite.»

 M. Lozés, en phase avec une large frange de l’UMP, demande dans la foulée l’abandon du « débat sur l’islam ». Une mise sous le boisseau de ce sujet,  que Christian Vanneste, représentant de « l’aile  dure » de l’UMP, le  collectif de la Droite populaire, juge également souhaitable au motif  que « la laïcité n’est pas un sujet prioritaire ».  « Trois sujets inquiètent les Français aujourd’hui : le chômage, la montée de la violence et l’immigration. »  indique-t-il à notre avis assez justement.

 Mais c’est là tout le problème du positionnement politique de M. Vanneste et de ses amis : le soutien  à un gouvernement qui pour des raisons idéologiques, au nom du mondialisme libre-échangiste,  estime que «  le verrou à faire sauter » reste bien les Etats nation et  les  peuples enracinés sur lesquels ils s’appuient et qu’ils protègent.  A l’instar des autres Français, les représentants  (autoproclamés ?) de la droite de conviction doivent urgemment en tirer les conclusions qui s’imposent.

Quitter la version mobile