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Cantonales : le FN à 15% ?

Fini de rire : la frousse gagne le système qui fait donner le gros tam-tam médiatique pour alerter les citoyens du « danger ». Dans la presse bourgeoise, de  Marianne au Figaro, il est de nouveau de  bon ton d’utiliser le terme extrême droite » plutôt que « Front National », de  dénicher quelques  « vipères » que le FN réchaufferait en son sein, de pointer son « absence de programme » ou son « caractère incohérent »,  voire de hurler au « fascisme ». N’en doutons pas, cela prouve s’il en  était besoin, que le FN a bien  le vent en poupe ! «Trafiqués », « corrigés », « redressés » ou pas, la dernière moisson de sondages le prouve assez clairement.

 Est paru hier lundi le baromètre Opinion Way pour le quotidien Metro. Interrogés notamment  sur les élections cantonales, les Français  « estiment à 78% qu’il sera utile d’aller voter le 20 mars ». 34% d’entre eux souhaitent que leur département soit plutôt dirigé par la gauche à l’issue des deux tours, contre seulement 24% qui préféreraient une victoire de la droite.

 Pour autant, et cela conditionnera largement le score qui sera celui des candidats du FN, 41% des sondés   répondent cela n’a pas d’importance.  Un signe que ce scrutin ne déchaîne pas non plus les passions et pourrait donc générer une forte  abstention,  généralement  dommageable pour l’opposition nationale.  

Selon une autre étude sur les cantonales  parue également hier, Harris Interactive,  publiée par LCP-Assemblée nationale, Public Sénat et Le Parisien, la gauche arriverait en tête avec 32%, la majorité présidentielle (UMP et  formations d’appoint)  28% et le FN 15%, au premier tour des élections.

10% voteraient pour un candidat du Front de gauche, 9% pour un candidat écologiste,  2%  pour un candidat du MoDem, 1% pour un candidat d’extrême- gauche.

Un pronostic  là aussi suspendu à  une forte inconnue  puisque 29% des sondés  déclarent cependant pouvoir encore changer d’avis.  Preuve  que le résultat de  ce scrutin est conditionné par  la capacité des partis en présence à mobiliser le « noyau dur » de leur électorat.

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