Un doute qui étreint aussi nombre de candidats UMP à quelques heures du premier tour des cantonales. Le parti présidentiel fait le dos rond et craint la déculottée électorale. Les medias n’ont pas manqué de gloser sur ce millier de candidats sarkozyste poussant la discrétion jusqu’à faire figurer de manière quasi invisible le logo de l’UMP sur leurs affiches. Ou utilisant des slogans locaux ou « subliminaux » pour dissimuler leur ascendance politique.
La gauche n’est pas toujours en reste, comme dans la Loire, en Savoie ou encore dans le département des Bouches-du-Rhône dirigé par le très contesté et soupçonné de « dérives clientélistes » Jean-Noël Guérini, où les candidats socialistes font aussi profil bas sur leurs attaches avec la Rue de Solferino…
Les ténors des partis du système rétorquent en général que les Français se contrefichent des partis pour ce type d’élection, confortés par un récent sondage OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI, qui indique que « 72% des sondés disent déterminer leur vote en fonction des enjeux spécifiques à leurs cantons. »
Ce qui apporte de l’eau au moulin de Dominique Bussereau, candidat à sa succession à la présidence du conseil général de Charente-Maritime qui déclarait cette semaine que « L’affichage d’une étiquette politique, c’est la chose à ne pas faire dans les cantons».
Les candidats frontistes n’ont pas ce type de pudeur et tête haute et mains propres ne mettent pas leur drapeau dans leur poche. Ce qui ne plait pas à tout le monde : alors qu’elle était suivie par une équipe de télévision de l’émission « C dans l’air » (France 5), Blanche Sigrist, 26 ans, candidate FN dans le huitième canton de Lyon et conseillère régionale, a été agressée hier matin pendant qu’elle distribuait des tracts.
Son agresseur, qui a pris la fuite et contre lequel elle a porté plainte, n’a pas hésité à s’attaquer à une jeune femme, qui plus est enceinte de huit mois…