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La grande peur de l’UMPS

« François Fillon commencerait-il à être atteint par le doute? » s’interroge aujourd’hui Le Figaro, évoquant l’entretien accordé hier par le Premier ministre au  Maine libre. Rendez-vous compte :  M. Fillon « évoque pour la première fois la possibilité d’une élimination de la droite  dès le premier tour de la présidentielle. «Le plus grand danger pour la majorité, c’est la division, dit-il. Imaginez qu’il y ait plusieurs candidats crédibles de la droite et du centre. C’est prendre le risque que la droite ne soit pas au second tour.» Il précise toutefois qu’il ne croit pas «qu’il y aura une telle division».

 Un doute qui étreint aussi nombre de candidats UMP à  quelques heures du premier tour des cantonales. Le parti présidentiel  fait le dos rond et craint la déculottée électorale. Les medias n’ont pas manqué de gloser sur ce millier de  candidats sarkozyste  poussant la discrétion jusqu’à faire figurer de manière quasi invisible  le logo de l’UMP sur leurs affiches.  Ou utilisant   des slogans locaux ou « subliminaux »  pour dissimuler leur ascendance politique.

 La gauche n’est pas toujours en reste, comme dans la Loire, en Savoie ou encore dans le département des   Bouches-du-Rhône dirigé par le très contesté et soupçonné de « dérives clientélistes »  Jean-Noël Guérini, où les candidats socialistes  font aussi profil bas sur leurs attaches avec la Rue de Solferino…

 Les ténors des partis du système rétorquent en général que les Français se contrefichent des partis pour ce type d’élection, confortés par un récent sondage  OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI,  qui indique que  « 72% des sondés disent déterminer leur vote en fonction des enjeux spécifiques à leurs cantons. »

 Ce qui  apporte de l’eau au moulin de  Dominique Bussereau, candidat à sa succession à la présidence du conseil général de Charente-Maritime qui déclarait cette semaine  que  « L’affichage d’une étiquette politique, c’est la chose à ne pas faire dans les cantons».

 Les candidats frontistes n’ont pas ce type de pudeur et tête haute et mains propres ne mettent pas leur drapeau dans leur poche. Ce qui ne plait pas à tout le monde : alors qu’elle était suivie  par une équipe de télévision de l’émission « C dans l’air » (France 5), Blanche Sigrist, 26 ans,  candidate FN dans le huitième canton de Lyon et conseillère régionale,  a été agressée hier matin pendant qu’elle distribuait des tracts.

Son agresseur, qui a pris la fuite et contre lequel elle a porté plainte, n’a pas hésité  à s’attaquer à une jeune femme, qui plus est   enceinte de huit mois…

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