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Sombres perspectives

La catastrophe écologique que vit actuellement le Japon, troisième puissance économique mondiale aura,  n’en doutons pas, des répercussions internationales. Elle  pèsera, au-delà de ses éventuelles (probables) conséquences environnementales à grande échelle,   sur la résorption de la   crise actuelle  qui frappe particulièrement les pays occidentaux et africains. Elle nous invite aussi, par ricochet, à ne pas sous-estimer les troubles qui agitent toujours la rive sud de la Méditerranée, occultés ces derniers jours par la situation dramatique qui assaille   le courageux peuple japonais.

Un chroniqueur du Monde  (3 mars),  cité dans Le Bulletin d’André Noël, soulignait la naïveté de ceux qui pensaient que la « chute des tyrans » dans les pays du Maghreb et du Machrek  n’aurait pas pour effet  de nourrir une vague migratoire supplémentaire.  « La démocratie écrivait-il, ce n’est pas un frein à l’émigration. Alors que la démocratie et le développement économique sont souvent présentés comme les meilleurs moyens d’empêcher l’émigration, la réalité montre qu’il n’en est rien. »

« Au contraire, la conquête de nouvelles libertés a tendance à donner des ailes aux personnes appartenant aux couches éduquées et relativement aisées de la population. Même chose pour le développement économique qui multiplie les possibilités de déplacement, de communication et de formation. Des décennies sont en fait nécessaires pour inverser les flux… »

La désorganisation de l’appareil d’Etat des pays concernés,  laisse ainsi supposer l’arrivée en Europe, principalement en France et  en Allemagne estime les spécialistes,  de  15 000 immigrés venus du Maghreb.

 En vertu des accords de Schengen, relève fort justement le Bulletin, «  les contrôles ont disparu aux anciennes frontières dans l’Union, c’est pourquoi la présence policière à Vintimille ou à la Gare de Lyon à Paris ne prend dans ses filets qu’une poignée d’illégaux. Il s’agit seulement de faire croire aux Français que le gouvernement est ferme alors qu’il n’en est rien. « 

 Ancien Ambassadeur de France, Christian Lambert relève pour sa part dans Les quatre vérités, le chaos inquiétant, « si l’on excepte, et encore de façon relative, l’Égypte où l’armée est toujours là », qui règne en Tunisie et en Libye.

 Etat libyen qui va droit vers la guerre tribale _ « la Libye compte 140 tribus et clans familiaux »- avec lequel rappelons-le  l’Italie, ancienne puissance coloniale,  entretenait des contacts  privilégiés. Et si  nos voisins transalpins  sont liés par des accords avec le  colonel Kadhafi  pour  leur  approvisionnement en pétrole, la Libye était aussi, au terme des négociations  conclues avec l’UE, un  rempart plutôt efficace contre l’immigration clandestine…  

M. Lambert souligne également que «  nos démocrates européens font assaut de générosité pour aider la  démocratie  maghrébine et faire de l’humanitaire. L’Espagne dont les finances sont pires que celles de la France promet 300 millions d’euros à la Tunisie. Mais pourquoi l’Arabie saoudite dont les revenus pétroliers sont estimés à 360 milliards de dollars par an ne ferait-elle pas un geste en faveur de ses coreligionnaires ? »

Restons dans le domaine des finances publiques pour noter aussi cette précision du ministère du budget, au moment ou  notre  déficit s’est  élevé, fin janvier, à 13,4 milliards € contre 9,2 milliards € l’année dernière à la même période.

Une hausse est-il expliqué par le gouvernement, due à des « dépenses exceptionnelles ». Au nombre de celles-ci, figure 1,4 milliard € de prêt à la Grèce ! Une simple question : est-il opportun pour un pays comme la France qui n’engrange aucun excédents budgétaires,  de continuer à creuser son  déficit,  et donc d’emprunter pour le combler, dans le but de venir en aide à un Etat encore plus endetté que le nôtre ?

Certes, nous partageons avec la Grèce une communauté de civilisation, voire de destin. Mais ce qui est en cause ici, ce n’est pas tant la Grèce, plombée   par la gestion catastrophique de ses comptes publics par ses dirigeants, que la viabilité de la construction européiste  bruxelloise. Nos compatriotes l’ont déjà payé au prix fort. 

 

 

 

 

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