Aujourd’hui le scandale Tapie rebondit du fait de la Cour des comptes, laquelle selon le site du Nouvel Obs, a décidé de transmettre à la Cour de discipline budgétaire et financière – chargé de sanctionner les fautes lourdes commis par les agents de l’Etat dans la gestion des finances publiques – un rapport qui met en cause Jean-François Rocchi, président du Consortium de réalisation (CDR) chargé de liquider le passif du Crédit Lyonnais.
M Rocchi, aurait notamment « convaincu le conseil d’administration du CDR, d’abandonner les procédures judiciaires opposant l’ancien Crédit Lyonnais et Bernard Tapie sur la vente d’Adidas, pour recourir à un tribunal arbitral privé », affirme le journal.
C’est ce tribunal qui aurait accordé à l’homme d’affaires les indemnités faramineuses que l’on sait.
Toujours selon le Nouvel Obs, Jean-François Rocchi aurait menacé de démissionner et même modifié des procès-verbaux de séance du conseil d’administration pour que le « pauvre » Bernard empoche le pactole.
Christine Lagarde est aussi mise en cause. Elle aurait donné l’ordre à Jean-François Rocchi de recourir à un tribunal arbitral, affirmant à l’époque que Bernard Tapie toucherait « seulement » un maximum de 50 millions d’euros. Dans une lettre transmise mercredi à l’AFP, Jean-François Rocchi a démenti avoir contourné le conseil d’administration du CDR.
Ce qui est certain c’est que le contexte actuel devrait au bas mot inciter M. Tapie à la prudence dans ses appels implicites à voter UMP ou PS. Il n’est pas certain que sa posture de donneur de leçons serve vraiment les intérêts électoraux de ses amis.