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Affaire Tapie, le retour…

Tout un symbole : au moment ou les Français subissent de plein fouet les effets de la crise et les ravages de la mondialisation, le néo-sarkozyste Bernard Tapie se gave.  L’Etat UMP, via le  Trésor public,  lui a permis d’empocher    210 millions d’euros  dans le cadre du règlement de l’affaire Adidas. Soit les 165 millions d’euros, après impôt, versés à la  société GBT dont il est actionnaire à plus de 90% et  45 millions d’euros au titre du « préjudice moral », une somme non imposable. Dans un entretien accordé au quotidien à La Provence M. Tapie affirme que « voter FN ne sert à rien » que le Front National « ne gèrera jamais ». En effet  le FN «  ne gérera jamais » comme le font M. Tapie et ses amis politiques sur le dos des Français et en s’en mettant plein les poches.

Aujourd’hui le scandale Tapie rebondit du fait de la Cour des comptes, laquelle selon le site du Nouvel Obs,  a décidé de transmettre à la Cour de discipline budgétaire et financière – chargé de sanctionner les fautes lourdes commis par les agents de l’Etat dans la gestion des finances publiques – un rapport qui met en cause Jean-François Rocchi,  président du Consortium de réalisation (CDR) chargé de liquider le passif du Crédit Lyonnais.

M Rocchi, aurait  notamment « convaincu le conseil d’administration du CDR, d’abandonner les procédures judiciaires opposant l’ancien Crédit Lyonnais et Bernard Tapie sur la vente d’Adidas, pour recourir à un tribunal arbitral privé », affirme le journal.

C’est ce tribunal qui aurait accordé à l’homme d’affaires les indemnités faramineuses que l’on sait.
Toujours selon le Nouvel Obs, Jean-François Rocchi aurait  menacé de démissionner et même  modifié des procès-verbaux de séance du conseil d’administration pour que le « pauvre »  Bernard empoche le pactole.

  Christine Lagarde est aussi mise en cause. Elle   aurait  donné l’ordre à Jean-François Rocchi de recourir à un tribunal arbitral, affirmant  à l’époque  que Bernard Tapie toucherait « seulement »  un maximum de 50 millions d’euros. Dans une lettre transmise mercredi à l’AFP, Jean-François Rocchi a démenti avoir contourné le conseil d’administration du CDR.

Ce qui est certain   c’est que le  contexte actuel devrait au bas mot inciter  M.  Tapie à la prudence dans ses appels implicites à voter UMP ou PS.  Il n’est pas certain  que sa posture de donneur de leçons serve vraiment les intérêts électoraux de ses amis.

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