Bruno Gollnisch tenait hier soir une conférence de presse à Strasbourg au cours de laquelle il a précisé qu’il « (attaquait) de nouveau le Parlement devant la cour de justice de Luxembourg». Il entend contester le refus qui lui a été opposé de s’exprimer avant le vote, devant les députés réunis en plénière. Et surtout l’argument hallucinant avancé pour exiger la levée de son immunité, selon lequel les faits susceptibles de lui être reprochés ne relèvent pas de ses activités de député européen.
En effet, par définition, l’immunité parlementaire couvre justement des propos tenus en dehors du Parlement européen puisque, selon les textes, les déclarations d’un député dans l’hémicycle ne peuvent donner lieu à des poursuites !
Dans le cadre de cette affaire de communiqué, Bruno Gollnisch a été harcelé par le juge Campi agissant sur requête de la Licra, qui a essayé par trois fois de la faire arrêter illégalement bien que couvert par son immunité. Un juge qui a feint d’ignorer ( ?) que si le député frontiste avait déjà fait l’objet précédemment d’une levée d’immunité parlementaire en 2005, celle-ci fut condamnée par la suite par la Cour de Justice de Luxembourg.
Une levée qui s’inscrivait dans le cadre des poursuites engagées contre Bruno Gollnisch, ayant trait à sa déclaration en octobre 2004 en faveur de la liberté de recherche historique . Poursuites qui, outre la décision de la Cour de Justice, allaient se solder par un non lieu éclatant de la Cour de Cassation.
Ce harcèlement est bien évidemment à géométrie variable, Bruno Gollnisch rappelant le cas d’un député appartenant au groupe du PPE, M. Brok, poursuivi en Allemagne pour fraude fiscale, mais dont l’ immunité a été maintenue. Bref « si vous appartenez au courant dominant vous êtes protégés… et matraqués si vous êtes dans le camp des pestiférés, du politiquement incorrect… »
Evoquant les termes même du communiqué du groupe FN Rhône-alpin d’octobre 2008, qui dénonçait notamment «l’invasion de notre patrie et la destruction de notre culture et de nos valeurs», le député européen a précisé que même si ce texte ne fut pas rédigé par ses soins, les propos « litigieux » relevaient bien de son «expression politique».
«On a le droit de critiquer l’islam dans ses manifestations agressives», «le droit d’exercer une critique aussi bien à l’encontre des voyous ou des bandes ethniques qui sévissent dans notre pays, que je ne confonds pas avec l’ensemble des musulmans de France»a-t-il précisé.