Il est communément admis que plus de 15.000 lobbyistes s’activent à Bruxelles pour tenter d’influencer les textes législatifs qui y sont adoptés, et cela à tous les stades du processus législatif. Même si cette activité a une connotation extrêmement négative en France, il n’est pas totalement illégitime que des groupes d’intérêts commerciaux, sociaux, syndicaux, etc… fassent valoir leur point de vue et leur expertise, notamment auprès de fonctionnaires et d’élus moins informés.
Il est donc logique que ces lobbies et leurs représentants soient inscrits dans un registre, et qu’y figurent aussi leurs principales sources de financement, notamment si elles proviennent du budget européen.
Non seulement cette inscription devrait être obligatoire pour ces organisations, mais aussi pour tout groupe extérieur au Parlement, y compris ceux qui sont supposés assumer un rôle prévu par les traités (syndicats, églises, associations philosophiques, autorités locales, etc…), y compris quand ils sont constitués en tout ou partie, de membres du Parlement, comme EFI, puisqu’ils agissent alors en tant que groupes d’intérêt et non en tant que parlementaires.
L’accord que nous votons aujourd’hui ne va, de ce point de vue, pas assez loin dans la transparence.