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Une bonne nouvelle annoncée

Invitée ce matin de RMC/BFM TV,   Marine Le Pen a été interrogée sans surprise sur  l’affaire Strauss-Kahn, occasion pour la présidente du FN de dénoncer « la mansuétude » dont cet éléphant socialiste a bénéficié pendant  de trop longues années au sein de la caste politico-médiatique en général,  et au PS en particulier. «L’ensemble de la classe politique et journalistique bruissait non pas du comportement – comme on a dit – de séducteur invétéré, mais du comportement de harceleur de Dominique Strauss-Kahn. Et un certain nombre de ses adversaires politiques savait que ce comportement quasi-pathologique pouvait être un avantage pour eux dans une campagne présidentielle ». E( de s’indigner de ce que les partisans de DSK « étaient prêts à porter cet homme à la tête de l’Etat français, comme Nicolas Sarkozy a été prêt à le mettre à la tête du FMI, connaissant cette situation ».

 Invité hier soir de la fédération de Paris du FN, Jean-Marie Le Pen n’a pas manqué d’évoquer les déboires du  saigneur déchu du FMI, dont il vient officiellement de démissionner hier  : « C’est toujours une bonne nouvelle de voir un voyou avec des menottes » a déclaré  le président d’honneur du FN dont Marine Le Pen rappelait ce matin qu’il  «n’a pas beaucoup de considération pour Dominique Strauss-Kahn » et plus particulièrement d’ailleurs pour les hommes violents envers la gente féminine.

 « Pour ne rien vous cacher,  je ne suis pas étonné (par le scandale Strauss-Kahn) a encore déclaré le Menhir hier soir. Tout ça était de notoriété publique. Il n’y a que la classe politico-médiatique qui faisait semblant de ne pas le savoir, de la même manière qu’elle avait fait semblant de ne pas savoir que François  Mitterrand avait une fille qu’il entretenait aux frais de la République. »

 Maitre de conférences à Science-po Paris, le politologue  Stéphane Rozès a  exprimé lui aussi  le sentiment général en affirmant  que  « le pays est en état de sidération ». Les Français étaient fiers de DSK ( ?), directeur du FMI au travail apprécié ( ?) et d’un coup les médias renvoient au personnage d’une mauvaise série américaine: l’effet est un peu irréel».  « Il y a un choc du fait de l’écart entre la fonction de DSK et la perspective qu’il aille à la présidentielle de 2012, et la gravité des accusations ». Il n’existe donc que deux grilles d’explication tout aussi « dérangeantes » l’une que l’autre: « la manipulation ou la maladie ».

Une situation inédite qui entraîne  actuellement un assez fort déni du réel, comme l’atteste  ce sondage CSA rendu public mercredi,  dont nous nous faisions l’écho sur ce blog,  selon lequel 57% des Français considèrent que l’ancien ministre est « victime d’un complot ».

Jérôme Sainte-Marie, de l’institut CSA explique lui aussi dans le quotidien  20 minutes que cette incrédulité d’une majorité de Français qui échafaudent des théories complotistes est « (intéressante) du point de vue de la psychologie collective ». M. Sainte-Marie estime cependant que  « ce  sentiment d’incrédulité  pourrait s’estomper au fil de l’enquête. »  

Incrédule et complotiste, le député socialiste Claude Bartolone l’est toujours. Invité hier de  BFMTV, il a expliqué  que son ami DSK lui avait confié le 29 avril dernier, lors de son passage à Paris,  l’existence d’une manœuvre visant à la débarquer du FMI. Une opération  menée par  « les Russes et notamment (Vladimir) Poutine » alliés pour la circonstance  avec «  la France pour essayer de (le) virer du FMI » afin d’empêcher sa candidature à la présidentielle.

 Plus sérieusement, Stéphane Rozès  a prévenu de son côté de que si les faits reprochés à l’ex icône du PS étaient avérés,  « l’image de la France serait dégradée, le pays serait ulcéré, les Français voudraient tourner la page avec ce type de profil politique »… Nous en acceptons l’augure !

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